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Grossesse : surveiller la pression artérielle

Une pression artérielle élevée pendant la grossesse justifie le repos, voire un traitement médicamenteux, de préférence par labétalol (Trandate°) ou nifédipine (Adalate° ou autre).

Une élévation de la pression artérielle chez une femme enceinte peut entraîner des complications graves pour la mère et le fœtus.

La pression artérielle est à mesurer lors de chaque consultation de suivi d’une femme enceinte. La pression artérielle est considérée élevée si elle confirmée supérieure ou égale à 140/90 mm Hg.

Lorsque la pression artérielle s’élève après 20 semaines de grossesse, il s’agit le plus souvent d’une hypertension gravidique, signe d’une maladie du placenta. La prééclampsie (insuffisance de vascularisation du placenta) est confirmée en présence d’autres signes, notamment une élévation des protéines dans l’urine maternelle. La prééclampsie peut avoir des complications graves pour la mère (atteintes de divers organes, risque d’accident vasculaire cérébral, etc.) et l’enfant (retard de croissance notamment).

Le repos et la limitation des efforts physiques semblent diminuer le risque d’hypertension sévère, c’est-à-dire supérieure ou égale à 160/110 mm Hg. Un traitement médicamenteux et une hospitalisation pour surveillance sont justifiés en cas d’hypertension artérielle sévère.

Le labétalol est le traitement antihypertenseur de choix pendant la grossesse, avec la nifédipine comme alternative. À l’inverse, les inhibiteurs de l’enzyme de conversion, les sartans et l’aliskirène sont à bannir en raison des risques de malformation et de toxicité pour le fœtus.

Après l’accouchement, la pression artérielle reste à surveiller.

©Prescrire 1er septembre 2010

"Hypertension artérielle pendant la grossesse" Rev Prescrire 2010 ; 30 (323) : 678-686. (pdf, réservé aux abonnés)

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