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Soins palliatifs : un financement parfois pervers

La tarification hospitalière standardisée n’est pas optimale pour le développement de soins palliatifs de qualité.

• Développer des soins palliatifs de qualité pour les personnes en fin de vie est un enjeu de santé et de société.

• Dans son numéro de mai, Prescrire attire l’attention sur les effets pervers du financement des soins palliatifs, en s’appuyant sur un rapport du Comité consultatif national d’éthique français de 2010.

• La tarification à l’activité (T2A) en vigueur à l’hôpital valorise la réalisation d’actes diagnostiques et thérapeutiques codifiés. Elle s’avère mal adaptée à des domaines où la technique n’est pas tout, ou lorsque les soins ne sont pas standardisables, tels les soins palliatifs.

• Malgré les ajustements de la T2A réalisés pour les soins palliatifs, un lit occupé par une personne pendant 40 jours rapporte 2 fois moins à l’établissement de soins que 5 personnes pendant 4 jours chacune (le lit restant pourtant inoccupé pendant 20 jours). D’où parfois un "nomadisme" organisé des malades entre différents services et entre l’hôpital et le domicile...

• Des patients sont parfois classés abusivement en soins palliatifs, mieux financés que d’autres activités médicales, pour des prises en charge qui n’apportent pas aux malades les soins et l’accompagnement dont ils ont besoin.

• En somme, la qualité de la prise en charge des personnes en fin de vie est contrariée par la T2A : les soins palliatifs sont davantage une question de soins personnalisés et d’entourage humain que d’actes techniques bien codifiés pendant une durée bien déterminée.

• Une vérité qui s’applique parfaitement à nombre d’autres activités médicales.

©Prescrire 1er mai 2010

"Soins palliatifs : un financement parfois pervers" Rev Prescrire 2010 ; 30 (319) : 377. (pdf, accès libre)

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