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Sténose coronaire : intérêt minime des "stents" pharmaco-actifs

En cas de risque faible ou modéré de resténose d’une artère du cœur après une angioplastie, une endoprothèse simple ("stent" en métal nu) est à proposer en premier choix dans la plupart des cas.

Dans son numéro de décembre, Prescrire fait le point sur les différents traitements actuellement disponibles des sténoses (rétrécissement ou obstruction) des artères coronaires (du cœur).
L’angioplastie consiste à introduire un ballonnet gonflé au niveau de la sténose, sous anesthésie locale. Proposée juste après la survenue d’un infarctus cardiaque ou en cas de crises douloureuses cardiaques (angor) fréquentes, elle peut être effectuée avec pose d’une endoprothèse (alias "stent", cylindre placé au niveau de la dilatation) qui réduit le risque de récidives.
Des endoprothèses dites pharmaco-actives, c’est-à-dire recouvertes d’un médicament, ont été proposées dans le but de réduire le risque de resténose, moyennant un coût 4 fois supérieur à celui d’une endoprothèse simple. Même si elles diminuent les nouvelles interventions pour resténose, les endoprothèses pharmaco-actives ne réduisent ni la mortalité, ni les infarctus cardiaques, ni les thromboses. Les thromboses tardives sont au contraire plus fréquentes avec les endoprothèses pharmaco-actives, ce qui nécessite la prise d'anti-agrégants plaquettaires, au risque de favoriser des hémorragies.
Le pontage, qui met en place un nouveau vaisseau, est une intervention efficace mais lourde, à proposer chez les patients à risque élevé de resténose, tel que vaisseau étroit ou lésion étendue. La pose d’endoprothèse pharmaco-active n’est qu’une alternative à la chirurgie.

©Prescrire 1er décembre 2008

"Les endoprothèses coronaires pharmaco-actives" Rev Prescrire 2008 ; 28 (302) : 916-920. Télécharger (pdf, 154 Ko).