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Ménopause : traitement hormonal substitutif et cancers du sein

Suite à une diminution des hormonothérapies substitutives, on observe une baisse du nombre de cancers du sein, notamment en France.

Chez les femmes ménopausées, diverses associations hormonales ont été utilisées contre des troubles tels que les bouffées de chaleur, des troubles urogénitaux, etc. Un soulagement de ces troubles est parfois obtenu ainsi qu’un bénéfice sur la prévention des fractures ostéoporotiques à court terme, mais de nombreux effets indésirables parfois graves ont été observés : risques cardiovasculaires, en particulier thromboemboliques, et augmentation de la fréquence de certains cancers, notamment du sein.
En 2002, la publication d’un essai de bonne qualité et de grande envergure (essai WHI) a montré qu’une hormonothérapie substitutive (associant estrogène et progestérone) entraîne un excès de cancers du sein de l’ordre de 8 cas par an pour 10 000 femmes ménopausées traitées, en relation avec la durée d’exposition.
Dans son numéro de décembre, Prescrire précise qu'aux États-Unis d’Amérique, où l’utilisation de l’hormonothérapie substitutive a décliné en 2002 puis davantage en 2003, on constate une diminution des cancers du sein de 8,6 %, plus marquée chez les femmes entre 50 ans et 69 ans. Cette diminution a également été constatée en France, en Allemagne et au Canada.
Cet exemple rappelle qu'il faut évaluer en profondeur les médicaments avant de les utiliser pour éviter les effets indésirables graves, au lieu de les comptabiliser a posteriori. Sinon, ce sont les patients qui paient les pots cassés.

©Prescrire 1er décembre 2008

"Traitement hormonal de la ménopause et cancers du sein (suite) " Rev Prescrire 2008 ; 28 (302) : 908-909. Télécharger (pdf, 83 Ko).