La claudication intermittente consiste en une démarche irrégulière (boiterie) accompagnée de douleurs, de crampes, de raideur et d’engourdissement douloureux. Prescrire, dans son numéro de décembre, rappelle que la claudication intermittente est le plus souvent le signe d’une atteinte vasculaire athéromateuse généralisée, pour laquelle l’arrêt du tabac, l’exercice physique régulier et la prise d’un antiagrégant plaquettaire sont les mesures à prendre.
Le cilostazol (Pletal°), dont la commercialisation dans cette indication est annoncée, est un vasodilatateur pour lequel on dispose d'un recul de commercialisation de 20 ans dans divers pays. Cette classe thérapeutique est fournie, mais ces médicaments ont une activité incertaine et au mieux modeste sur les symptômes, sans effet préventif sur les complications.
Par rapport au placebo, le cilostazol permet aux patients de marcher seulement 50 mètres de plus, dont 30 mètres sans douleur. Il est à l’origine d’effets indésirables parfois graves, notamment une toxicité cardiovasculaire et des troubles hémorragiques. Des données inquiétantes suggèrent une augmentation du risque de décès. Il interagit avec de nombreux médicaments et avec l’alimentation. Mieux vaut s’en passer et en rester aux mesures dont l’intérêt est bien établi : arrêt du tabac et maintien d’un exercice physique.
©Prescrire 1er décembre 2008
"Cilostazol (Pletal°)" Rev Prescrire 2008 ; 28 (302) : 886-890. Télécharger (pdf, 620 Ko).
