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Ostéoporose : les diphosphonates à l’origine de douleurs musculaires, osseuses et articulaires

Les diphosphonates sont à l’origine de douleurs musculosquelettiques très invalidantes.

Chez les femmes ménopausées, lorsque l’apport en vitamine D et en calcium est suffisant, le médicament de référence pour réduire le risque de fracture ostéoporotique (fémur, vertèbres, etc.) est un diphosphonate par voie orale, tel que l’acide alendronique.
Dans son numéro de septembre, Prescrire souligne que les diphosphonates sont à l’origine de douleurs musculaires, articulaires ou osseuses, observées dans les jours, les mois ou les années après le début de leur prise chronique.
La douleur est généralement diffuse, sans localisation anatomique précise, souvent décrite comme sévère, extrême, invalidante et handicapante. Beaucoup de patients sont incapables de marcher, de monter des escaliers ou de réaliser des activités quotidiennes, voire sont alités ou utilisent des aides pour se déplacer.
Ces douleurs touchent environ 2 % à 5 % des patients traités, surtout en cas de prise orale hebdomadaire. Dans la plupart des cas, l’arrêt du diphosphonate s’accompagne d’une amélioration lente.
Le rôle du diphosphonate est à envisager en cas de douleurs musculosquelettiques. Un essai d’arrêt est parfois justifié. C’est parfois une meilleure solution que l’escalade de consommation d’antalgiques, eux-mêmes sources d’effets indésirables.

©Prescrire 1er septembre 2008

"Diphosphonates : douleurs osseuses, musculaires et articulaires" Rev Prescrire 2008 ; 28 (299) : 670-671. Télécharger (pdf, 100 Ko).