Dans son numéro de juillet, Prescrire consacre un dossier à l’allaitement maternel. L’allaitement maternel a surtout un effet protecteur vis-à-vis d’infections courantes de l’enfant, notamment diarrhées et infections respiratoires. Mais dans de rares situations il présente un risque pour l’enfant.Dans de rares cas, l’allaitement maternel peut transmettre des infections virales généralement sans conséquence pour la santé de l’enfant. Seules les infections par le HIV (virus en cause dans la survenue du sida) et le HTLV-1 (à l’origine de la survenue de certaines leucémies) rendent l’allaitement maternel néfaste. Cependant dans ces cas, une alimentation par lait artificiel n’est à privilégier que si l’approvisionnement en eau potable ou en lait artificiel est garanti et accessible financièrement.
Dans de très rares cas de maladies métaboliques (galactosémie congénitale surtout), l’allaitement maternel aggrave l’état de ces enfants.
Lors de certaines infections générales ou localisées du sein durant lesquelles les contacts mère-enfant sont à limiter, l’allaitement par lait maternel peut être maintenu avec du lait obtenu au moyen d’un tire-lait et conservé dans de bonnes conditions de stockage (48 heures à moins de 4 ° ou 4 mois à - 18 °). Les prises médicamenteuses sont à limiter à l’essentiel, en tenant compte de la balance bénéfices-risques pour la mère et l’enfant, et en privilégiant les options thérapeutiques non médicamenteuses.
Globalement, rares sont les cas où le lait artificiel est préférable.
©Prescrire 1er juillet 2008
"Promouvoir un allaitement maternel" Rev Prescrire 2008 ; 28 (297) : 515-520. Télécharger (pdf, 135 Ko).
