Dans son numéro de juillet, Prescrire consacre un dossier à l'allaitement maternel, en s'appuyant sur de nombreuses études ayant comparé une alimentation au lait artificiel et l'allaitement maternel exclusif pendant au moins environ 6 mois, dans les pays riches comme dans les pays pauvres.
Le principal avantage de l'allaitement maternel est un effet protecteur vis-à-vis des infections courantes, y compris dans les pays riches. Diarrhées, infections respiratoires, otites, voire entérocolites ulcéronécrosantes des prématurés, sont moindres chez les enfants nourris par allaitement maternel, avec pour conséquence moins d'hospitalisations, et une diminution de la mortalité dans les pays démunis.
Plusieurs études sont en faveur d'une baisse du risque de manifestations allergiques dans l'enfance : asthme, eczéma, rhinites allergiques etc., et un taux de mort subite moindre chez les enfants nourris par allaitement maternel. Diverses études sont plutôt en faveur d'un effet protecteur de l'allaitement maternel vis-à-vis du diabète, de l'obésité, des maladies inflammatoires digestives, de certains cancers, etc.
Les situations où l'allaitement maternel est à éviter sont très peu nombreuses.
Globalement, l'allaitement maternel a un effet favorable sur la santé de l'enfant et reste, dans la majorité des cas, l'aliment de référence, suffisant pour les nourrissons jusqu'à l'âge de 6 mois.
©Prescrire 1er juillet 2008
"Promouvoir un allaitement maternel" Rev Prescrire 2008 ; 28 (297) : 510-515. Télécharger (pdf, 135 Ko).