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Antidépresseurs de type IRS : à l’origine d’agressivité

La prise en charge des patients dépressifs repose d’abord sur des mesures non médicamenteuses. Les antidépresseurs sont à réserver aux troubles invalidants et résistants à ces mesures, en assurant un suivi attentif des patients.

Parmi les antidépresseurs, ceux dits "inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine" (IRS) ont été reconnus, depuis le début des années 2000, à l’origine de comportements suicidaires chez les enfants et les adultes jeunes, notamment la paroxétine (Deroxat° ou autre).
Dans son numéro de juin, Prescrire rappelle des données de pharmacovigilance concernant des symptômes d’agressivité liés à ces antidépresseurs et observés chez les patients à tout âge : agitation, irritabilité, hostilité, agressivité, impulsivité, violence, voire homicides.
Dans de nombreux essais cliniques, ces comportements sont passés inaperçus car ils ont été classés sous le terme d’"hostilité", banalisant ainsi des comportements de violence et d'agressivité beaucoup plus fréquents sous antidépresseurs IRS que sous placebo. De nombreux témoignages de patients ou de leur entourage sont convergents et confirment de nombreux cas d'agressivité.Les antidépresseurs sont à réserver aux patients dont les troubles sont invalidants et résistants à des prises en charge non médicamenteuses. Ces patients sont à suivre de près, notamment les enfants et les adolescents, surtout en début de traitement, lors de changements de dose, ou au moment du sevrage.

©Prescrire 1er juin 2008

"Antidépresseurs IRS et violence" Rev Prescrire 2008 ; 28 (296) : 431-432. Télécharger (pdf, 83 Ko).