prescrire.org > Tous les articles en Une > Les articles en Une depuis 2002 : 2008 > Atteinte des muqueuses et décollement massif de l'épiderme : une urgence à reconnaître

Article en Une : Archives

Chaque mois, la Rédaction publie des informations en accès libre.

2008 : 1 | 30 | 60 | 90 | 120 | 150 | 180 | 210 | 240

Atteinte des muqueuses et décollement massif de l'épiderme : une urgence à reconnaître

Certains médicaments sont à l’origine d’effets indésirables cutanés parfois graves, voire mortels. Savoir les reconnaître permet de déclencher une hospitalisation d’urgence et une prise en charge en unité de soins intensifs.

Le syndrome de Lyell, le syndrome de Stevens-Johnson et l'érythème polymorphe sont des affections dermatologiques apparentées, parfois dues à des médicaments.
Dans son numéro de mai, Prescrire précise que ces affections sont à évoquer devant l’association de lésions muqueuses ou de décollements de l’épiderme et d'un syndrome pseudogrippal (mal de gorge, yeux rouges, fièvre, toux, etc.).Le syndrome de Lyell, toujours d’origine médicamenteuse, est rare. Caractérisé par un décollement de l’épiderme supérieur à 30 % de la surface corporelle, il est souvent mortel ou laisse de graves séquelles. Le syndrome de Stevens-Johnson, qui peut être d’origine virale, bactérienne ou médicamenteuse, est caractérisé par des décollements épidermiques touchant moins de 10 % de la surface corporelle. Il semble une forme mineure du syndrome de Lyell, vers lequel il peut évoluer. Un érythème polymorphe a des origines plus variées. Les médicaments les plus souvent impliqués sont certains antibiotiques (sulfamides et autres) des antiépileptiques (lamotrigine notamment), des anti-inflammatoires.
En cas de suspicion des syndromes de Lyell ou de Stevens-Johnson, arrêter le médicament le plus tôt possible permet d'améliorer le pronostic. Une prise en charge en soins intensifs est nécessaire en urgence.

©Prescrire 1er mai 2008

"Syndromes de Lyell et syndromes de Stevens-Johnson d'origine médicamenteuse" Rev Prescrire 2008 ; 28 (295) : 347-350. Télécharger (pdf, 111 Ko).