La fumée de tabac ambiante, mélange de la fumée issue de la bouche du fumeur et de la fumée de la cigarette qui se consume entre deux aspirations, est responsable du "tabagisme passif" des personnes qui l'inhalent.
Dans son numéro de mars, la revue Prescrire montre que de nombreuses études ont prouvé un lien entre la fumée ambiante et le cancer du poumon. D'autres études ont suggéré un lien entre cette fumée et les cancers des sinus, du rhinopharynx, et du sein.
Les effets délétères de la fumée de tabac ambiante sur le système cardiovasculaire sont bien établis. Le lien causal entre cette fumée et un surcroît d'accidents vasculaires cérébraux, de bronchopneumopathies chroniques obstructives et d'asthmes n'est pas entièrement prouvé.
La fumée ambiante entraîne un plus faible poids de naissance des nouveau-nés et un surcroît de mort subite du nourrisson. Cette fumée est à l'origine d'infections respiratoires basses et d'otites moyennes chez les enfants, et elle augmente la fréquence et la gravité des crises d'asthme.
L'industrie du tabac a réussi à retarder de plusieurs années la prise de conscience des dangers du tabagisme passif.
Dans les pays qui ont avant la France interdit de fumer dans les lieux publics, des effets sanitaires positifs ont été très rapidement constatés chez les non-fumeurs.
Pour les fumeurs, comme pour les non-fumeurs, l'interdiction de fumer dans les lieux publics est donc bienvenue.
©Prescrire 1er mars 2008
"La fumée de tabac ambiante : une toxicité établie, mais évitable" Rev Prescrire 2008 ; 28 (293) : 218-223. Télécharger (pdf, 155 Ko).
