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Chimiothérapie anticancéreuse : perte du plaisir de manger

Pour de nombreux patients traités par médicaments anticancéreux, manger devient désagréable, voire redouté. Ces difficultés sont à prendre en compte, afin de les aider à s’alimenter.

Les patients traités par médicaments anticancéreux souffrent de nombreux effets indésirables, dont des difficultés alimentaires, conséquences directes de l’effet toxique des médicaments.
En 2006, une enquête sur les difficultés alimentaires liées aux médicaments anticancéreux a été publiée par l’Institut national du cancer. Dans son numéro de février, la revue Prescrire rapporte ses principaux résultats, dont l’ampleur mérite attention.
L’enquête, menée chez plus de 1 800 patients, montre que plus d’un tiers des patients sous médicaments anticancéreux déclarent avoir moins d’appétit ; la moitié ressentent des changements de la sensation de soif et la moitié ont maigri.
Plus de 40 % des patients ne supportent plus certaines odeurs et un tiers souffrent de nausées induites par l’odeur perçue sur le lieu de traitement. Pour de nombreux patients, les repas sont devenus désagréables, voire redoutables.
Lors de la prise en charge des patients, ces données sont à prendre en compte dans la balance bénéfices-risques des médicaments anticancéreux. Quand il est justifié de poursuivre le traitement, il reste à aider les patients dans leurs stratégies pour s’alimenter, aérer le lieu de soins et éviter les parfums.

©Prescrire 1er février 2008

"Chimiothérapie anticancéreuse : perte du plaisir de manger" Rev Prescrire 2008 ; 28 (292) : 108-109. Télécharger (pdf, 79 Ko).