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Eczéma : pas de tacrolimus

Les immunodépresseurs en pommade présentent une balance bénéfices-risques défavorable avec notamment un risque de cancers de la peau. Mieux vaut ne pas les utiliser.

Dans son numéro de septembre, la revue Prescrire regrette que soient maintenus sur le marché européen deux immunodépresseurs en pommade, le tacrolimus (Protopic°) et le pimécrolimus (Elidel°, non encore commercialisé en France), dans l'eczéma atopique (ou dermatite atopique), alors que leur balance bénéfices-risques est franchement défavorable et qu'il existe d'autres traitements efficaces.
Le traitement de l'eczéma atopique fait d'abord appel à des mesures simples telles que l'éviction des facteurs d'irritation, l'application de crèmes hydratantes, etc. Quand ces mesures s'avèrent insuffisantes, le traitement médicamenteux de référence est un corticoïde pour la peau (dermocorticoïde). Le tacrolimus et le pimécrolimus sont autorisés dans cette indication, mais ces immunodépresseurs ont une efficacité inférieure à celle des corticoïdes, avec des effets indésirables fréquents et importants, dont des risques de cancers cutanés.
La revue Prescrire déplore que les autorités sanitaires européennes se contentent de l'ajout de mises en gardes et de timides mentions de risques de cancers dans les notices, noyées parmi d'autres précautions. Mieux vaudrait, pour l'intérêt des patients, un retrait du marché de ces deux immunodépresseurs en pommade, compte tenu de leur balance bénéfices-risques nettement défavorable.

©Prescrire 1er septembre 2007

"Tacrolimus et pimécrolimus dermiques : à retirer du marché" Rev Prescrire 2007 ; 27 (287) : 667. Télécharger (pdf, 94 Ko).