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Trimétazidine (Vastarel° ou autres) : à l'origine de syndromes parkinsoniens

De nouveaux cas de syndromes parkinsoniens induits ou aggravés par la trimétazidine ont été observés en Espagne et en France. Ces troubles, réversibles, justifient d'arrêter ce traitement et de ne pas l'instaurer chez de nouveaux patients.

Depuis 1965, la trimétazidine (Vastarel° ou autres) est commercialisée en France, en l'absence d'efficacité spécifique démontrée, dans des indications multiples telles que les vertiges, les bourdonnements ou sifflements d'oreille (acouphènes), les troubles visuels, et l'angor.
Dès 2004, la revue Prescrire se faisait l'écho d'une première série de 8 observations espagnoles de syndromes parkinsoniens imputables à la trimétazidine et complètement régressifs à l'arrêt du traitement.
Dans son numéro de mai, la revue Prescrire signale que plusieurs dizaines de nouveaux cas espagnols ainsi que de nouveaux cas français ont été rapportés, de syndromes parkinsoniens, de troubles de la marche et de tremblements. Tous ces troubles ont régressé ou se sont améliorés après l'arrêt de la trimétazidine.
Malgré quatre décennies de commercialisation, l'information officielle sur les médicaments à base de trimétazidine reste anormalement laconique sur ces effets indésirables.
La revue Prescrire conclue qu'il n'est pas justifié d'utiliser la trimétazidine et de prendre le moindre risque de syndrome parkinsonien avec ce médicament.

©Prescrire 1er mai 2006

"Syndromes parkinsoniens réversibles liés à la trimétazidine (suite)" Rev Prescrire 2006 ; 26 (272) : 346-347. Télécharger (pdf, 89 Ko).