Dans son numéro de novembre, la revue Prescrire aborde la place de la surveillance du taux sanguin de sucre par les patients diabétiques eux-mêmes (autosurveillance glycémique).
Le but du traitement du diabète est d'éviter les symptômes liés à l'hyperglycémie et de prévenir ou retarder les complications à long terme du diabète. Des lecteurs de glycémie permettent aux patients de mesurer eux-mêmes facilement leur glycémie à partir d'une goutte de sang capillaire (piqûre au bout des doigts) et d'adapter leur traitement le cas échéant.
L'autosurveillance glycémique n'est utile aux patients que si cela les incite à jouer un rôle actif dans la prise en charge de leur diabète. Plusieurs mesures quotidiennes sont indispensables chez les diabétiques de type 1 (alias insulino-dépendants), en vue d'un contrôle strict de la glycémie. Elle permet aux diabétiques mal équilibrés malgré les antidiabétiques oraux de se préparer à une éventuelle mise en route d'un traitement par insuline et de mieux prendre en charge leur maladie. Chez les diabétiques bien équilibrés par antidiabétiques oraux et chez les diabétiques uniquement traités par la diététique et l'exercice physique, rien ne justifie de recommander une autosurveillance glycémique quotidienne. L'autosurveillance glycémique entraîne peu d'effets indésirables : douleurs, infection d'un doigt, risque de contamination virale, souvent évitables par quelques conseils de précaution.
©Prescrire 1er novembre 2005
"Autosurveillance glycémique" Rev Prescrire 2005 ; 25 (266) : 769-775. Télécharger (pdf, 188 Ko).