Plusieurs médicaments composés d'antigènes bactériens à visée immunostimulante ont été commercialisés durant de nombreuses années, dans la prévention de la survenue de diverses infections à répétition, au niveau respiratoire ou de la sphère oropharyngée.
Dès les années 1990, la revue Prescrire soulignait que ces médicaments présentaient une efficacité similaire au placebo. En 2001, 315 observations d'effets indésirables graves ou avec réapparition lors d'une réintroduction du médicament ont été rapportées au cours d'une enquête conduite par le centre régional de pharmacovigilance de Saint-Étienne.
Il a fallu attendre 2005 pour qu'enfin l'agence française du médicament, l'Afssaps, reconnaisse que la balance bénéfices-risques de ces médicaments était défavorable et qu'ils avaient des effets indésirables rares mais potentiellement graves (essentiellement d'ordre allergique ou cutané).
Dans son numéro de novembre, la revue Prescrire approuve la décision de l'annonce du retrait du marché de ces médicaments (Biostim°, Imocur°, Imudon°, IRS19°, Ribomunyl°). Mais elle regrette que cette mesure soit aussi tardive, alors que l'absence d'efficacité démontrée et la survenue d'effets indésirables graves, voire mortels, étaient connues depuis plusieurs années.
©Prescrire 1er novembre 2005
"Immunostimulants : retrait du marché français" Rev Prescrire 2005 ; 25 (266) : 747. Télécharger (pdf, 62 Ko).