En conclusion de ses analyses fouillées des dossiers cliniques des nouveaux médicaments mis sur le marché en France, la revue Prescrire cote le progrès thérapeutique sur une échelle à six niveaux : bravo, intéressant, apporte quelque chose, éventuellement utile, n'apporte rien de nouveau, pas d'accord.
De son côté, la "Commission de la transparence" cote sur cinq niveaux l'"amélioration du service médical rendu" (ASMR I à V) apporté par les médicaments remboursables par l'assurance maladie.
Dans son numéro de décembre, la revue Prescrire a comparé sa cotation à celle de la Commission sur les périodes 1993-1998 et 1999-2004, soit sur plus de 600 dossiers.
Au total, la Commission apparaît moins exigeante que la revue en matière de preuves de progrès thérapeutique.
Les facteurs qui amélioreraient le service assuré à la collectivité par la Commission de la transparence sont notamment : des membres compétents et indépendants des firmes, des moyens documentaires autonomes à la hauteur des enjeux, un effort de cotation explicite de la totalité des dossiers, une publication rapide des dossiers.
La revue Prescrire n'est pas négative par principe. Ainsi elle a été plus favorable que la Commission dans 4 % des cas, souvent parce qu'elle a pris en compte une amélioration en terme de facilité d'utilisation du médicament (praticité), critère souvent sous-estimé par la Commission de la transparence.
©Prescrire 1er décembre 2004
"Amélioration du service médical rendu (ASMR) : en France, la Commission de la transparence n'est pas assez exigeante" Rev Prescrire 2004 ; 24 (256) : 859-864. Télécharger (pdf, 201 Ko).