Certains médicaments sont administrés directement au contact du système nerveux central, par voies péridurale, intrarachidienne ou intraventriculaire. Des produits de contraste sont ainsi administrés pour des examens d'imagerie médicale. Des médicaments peuvent être injectés par voie intrarachidienne, soit en anesthésie, soit à des fins thérapeutiques : antibiotiques, corticoïdes, anti-cancéreux, etc. L'utilisation de ces voies d'administration s'accompagne de risques de lésion directe, d'hématome ou d'infection, parfois aux conséquences dramatiques, voire mortelles, s'il y a erreur de médicament ou de dose notamment.
À l'issue d'une synthèse de très nombreux documents internationaux, la revue Prescrire propose dans son numéro de septembre différentes recommandations pour limiter ces risques. Elle souligne l'importance de connaître leurs conditions de survenue et d'identifier les produits à risque. Des erreurs peuvent être évitées en prenant en compte les facteurs de risque : présence de produits concentrés ou toxiques près du patient, utilisation simultanée de plusieurs voies et sites d'administration, étiquetage insuffisant, médicaments à reconditionner au lit du malade, etc.
Des mesures d'isolement de l'acte d'injection intrarachidienne et de séparation totale des circuits des médicaments destinés à la voie intrarachidienne et aux autres voies sont indispensables.
Pour en savoir plus : Cliquez ici
©Prescrire 1er septembre 2003
"Intrarachidiennes et épidurales : des voies d'administration à haut risque" Rev Prescrire 2003 ; 23 (242) : 591-602. Télécharger (pdf, 229 Ko).
