prescrire.org > Tous les articles en Une > Les articles en Une depuis 2002 : 2003 > Les phytoestrogènes chez la femme ménopausée : nombreuses inconnues et faible efficacité

Article en Une : Archives

Chaque mois, la Rédaction publie des informations en accès libre.

2003 : 1 | 30 | 60 | 90 | 120 | 150 | 180

Les phytoestrogènes chez la femme ménopausée : nombreuses inconnues et faible efficacité

Chez les femmes ménopausées, les phytoestrogènes ont une efficacité très limitée : au mieux, deux bouffées de chaleur par semaine sont évitées. Le risque au long cours de ces produits à base de soja ou de trèfle est inconnu.

Pour soulager les symptômes liés à la ménopause (bouffées de chaleur, sécheresse vaginale, etc.), de nombreuses femmes ont parfois recours à des compléments alimentaires, à forte teneur en phytoestrogènes.
Dans son numéro de septembre, la revue Prescrire attire l'attention des utilisatrices et des professionnels de santé sur la faible efficacité démontrée de ces extraits de plantes (soja ou trèfle). Quelques essais cliniques ont montré qu'un extrait de soja pouvait éviter au mieux deux bouffées de chaleur par semaine. Les risques des phytoestrogènes, notamment en cas d'utilisation prolongée, sont inconnus.
Considérés comme compléments alimentaires, aucun de ces produits n'apporte la garantie d'un médicament muni d'une autorisation de mise sur le marché. Par ailleurs, les produits commercialisés contiennent des quantités très hétérogènes en phytoestrogènes et parfois toutes sortes d'autres substances.
En somme, les essais cliniques fournis sont de qualité médiocre et aux résultats variables. Chez les femmes uniquement gênées par les bouffées de chaleur, et pour lesquelles un traitement hormonal substitutif ne peut être proposé, un traitement de courte durée par phytoestrogènes peut être envisagé. Par ailleurs, la consommation alimentaire de soja ne présente aucun inconvénient particulier, en dehors d'éventuelles allergies.

©Prescrire 1er septembre 2003

"Les phytoestrogènes chez les femmes ménopausées" Rev Prescrire 2003 ; 23 (242) : 603-609. Télécharger (pdf, 244 Ko).