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Interactions entre anticoagulants oraux et AINS : les coxibs aussi

Les anti-inflammatoires non stéroïdiens de la famille des "coxibs" exposent eux aussi à des risques hémorragiques en présence d'anticoagulants administrés par voie orale.

Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) classiques (aspirine, phénylbutazone, ibuprofène, etc.) exposent à un risque hémorragique lorsqu'ils sont associés aux anticoagulants par voie orale (antivitamines K).
Deux mécanismes expliquent ce risque. Les AINS ont une action anticoagulante par leur effet antiagrégant sur les plaquettes sanguines. En cas d'administration conjointe d'AINS et d'anticoagulant, le temps de coagulation peut être excessivement allongé et entraîner un risque hémorragique. En outre, les AINS entraînent un risque d'érosion et d'ulcères digestifs susceptibles de saigner, plus longtemps sous anticoagulant.
Selon des données rassemblées dans le numéro de février 2002 de la revue Prescrire, les AINS de la famille des "coxibs" (célécoxib (Celebrex°) et rofécoxib (Vioxx°)) exposent eux aussi à un risque d'érosion du tube digestif, et la pharmacovigilance a confirmé qu'ils exposaient aussi à un risque hémorragique en cas d'association avec les anticoagulants oraux.
Il est donc prudent d'éviter l'association "coxibs" + anticoagulants oraux tout comme c'est le cas avec les AINS classiques. Si cette association est néanmoins envisagée, elle impose une surveillance biologique du temps de coagulation.

©Prescrire 1er février 2002

"Coxibs + anticoagulants oraux : gare aux interactions" Rev Prescrire 2002 ; 22 (225) : 121-122. Télécharger (pdf, 115 Ko).