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Migraine : ne pas forcer sur les "triptans"

Une surconsommation de médicaments de la migraine peut elle-même entraîner des maux de tête, qui ne pourront cesser qu'avec l'arrêt de ces médicaments.

Le traitement de la crise de migraine fait intervenir des antalgiques non spécifiques (paracétamol, aspirine, codéine, etc.), ou bien des antalgiques spécifiques de la douleur migraineuse parmi lesquels ceux appartenant au groupe dit des "triptans". Trois triptans sont disponibles en France : naratriptan (Naramig°), sumatriptan (Imigrane°) et zolmitriptan (Zomig°, Zomigoro°). Ils exposent à des risques cardiovasculaires chez certaines personnes prédisposées, faisant l'objet de contre-indications.
En outre, comme le rappelle la revue Prescrire dans son numéro d'avril, les antimigraineux (qu'il s'agisse des triptans ou des antalgiques non spécifiques) peuvent entraîner des maux de tête qui auto-entretiennent la migraine, lorsqu'ils sont utilisés en continu trop fréquemment. Un sevrage, parfois difficile, permet le plus souvent la disparition ou la diminution de ces maux de tête.
Après avoir d'abord été commercialisés en petits conditionnements (1 ou 2 unités), puis par boîtes de 6, les triptans sont désormais tous disponibles en boîtes de 12 comprimés.
La revue Prescrire s'inquiète de cette inflation, compte tenu des risques associés à une utilisation trop régulière des triptans. Elle fait remarquer que les triptans sont des médicaments de la crise de migraine et qu'ils ne sont pas un traitement de fond de la migraine.

©Prescrire 1er avril 2002

"Antimigraineux" Rev Prescrire 2002 ; 22 (227) : 275. Télécharger (pdf, 135 Ko).