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Voie nasale pour un estrogène : un gadget

L'administration de l'estradiol par voie nasale n'apporte aucun progrès au traitement estrogénique substitutif de la ménopause par rapport aux voies orale ou transdermique.

Pour le traitement des symptômes liés à la carence estrogénique de la ménopause, on dispose de nombreux médicaments à base d'estrogène. L'estrogène le plus utilisé est l'estradiol ; des comprimés pour la voie orale, des gels et des dispositifs transdermiques (patch) permettent d'adapter la dose administrée en fonction des symptômes. Un progestatif doit être associé pour s'opposer à l'effet carcinogène des estrogènes sur l'endomètre (sauf après ablation de l'utérus).
La revue Prescrire analyse dans son numéro de mai un nouveau médicament délivrant l'estradiol par voie nasale. Selon deux essais cliniques, l'efficacité symptomatique de l'estradiol administré par voie nasale n'est pas différente des voies orale et transdermique : les bouffées de chaleur par exemple ont disparu chez 90 % des femmes en cours de traitement, quelle que soit la voie d'administration.
Les effets indésirables ne permettent pas non plus de préférer la voie nasale. Cette voie a par ailleurs la particularité d'entraîner une concentration d'estrogène très forte dans le sang, de courte durée, dont les conséquences potentielles restent inconnues.
Pour la revue Prescrire, les voies orale et transdermique, pour lesquelles on dispose d'un long recul d'utilisation, sont suffisantes pour traiter par œstrogène les symptômes liés à la ménopause.

©Prescrire 1er mai 2002

"Estradiol par voie nasale (Aerodiol°)" Rev Prescrire 2002 ; 22 (228) : 325-327. Télécharger (pdf, 229 Ko).