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Rofécoxib (Vioxx°) : rien de nouveau dans la polyarthrite rhumatoïde

L'anti-inflammatoire non stéroïdien (AINS) rofécoxib (Vioxx°) ne fait pas mieux que les AINS de référence dans le traitement symptomatique de la polyarthrite rhumatoïde.

Le soulagement des symptômes de la polyarthrite rhumatoïde (douleurs, diminution des fonctions articulaires) associe des techniques physiques et certains médicaments, le paracétamol d'abord. Certaines formes sévères peuvent justifier le choix d'un anti-inflammatoire non stéroïdien. Le diclofénac (Voltarène° ou autre) et l'ibuprofène (Brufen° ou autre) font référence.
D'autres AINS, les fameux "coxibs", s'installent aussi sur le marché de la polyarthrite rhumatoïde. Le premier à avoir eu l'indication, le célécoxib (Celebrex°), ne s'est pas avéré meilleur en termes d'efficacité par rapport aux AINS de référence, ou de risque d'effets indésirables digestifs graves (perforation, ulcère, hémorragie).
Dans son numéro de janvier, la revue Prescrire présente les données cliniques disponibles sur la nouvelle indication du rofécoxib (Vioxx°) dans le traitement symptomatique de la polyarthrite rhumatoïde. Il n'apporte aucun progrès en termes d'efficacité. Aucun progrès tangible en termes d'effets indésirable digestifs graves n'a été démontré par rapport à des AINS tels que diclofénac et ibuprofène. Et il existe une suspicion de risque cardiovasculaire accru.
Au total, il reste donc préférable de limiter le plus possible les doses et la durée d'utilisation des AINS, sachant que pour un patient à risque cardiovasculaire, les AINS non "coxibs" sont probablement moins à risques.

©Prescrire 1er janvier 2003

"Rofécoxib (Vioxx°)" Rev Prescrire 2003 ; 23 (235) : 11-13. Télécharger (pdf, 170 Ko).