Dans son numéro de février, Prescrire souligne qu’aucun essai n’a encore démontré l’intérêt d’un ajout de vitamines et de divers minéraux en prévention de pathologies cardiovasculaires ou de cancers.
En 1997, des essais montraient l’absence d’effets, notamment des vitamines A, C ou E, ainsi que du sélénium et des vitamines du groupe B.
Depuis, en prévention cardiovasculaire, 2 essais portant sur plus de 5 000 femmes et plus de 1 200 diabétiques n’ont mis en évidence aucune efficacité de l’acide folique, de la vitamine B12 et d’"antioxydants" (notamment vitamine A, vitamines B3, B6, vitamine C, zinc).
En prévention des cancers, un premier essai mené chez plus de 14 000 hommes âgés d’au moins 50 ans a montré que ni la vitamine E, ni la vitamine C n’avaient d’effet sur la survenue d’un cancer de la prostate ou d’un autre cancer. Un autre essai chez plus de 35 000 patients âgés de 50 ans au moins a également montré que ni le sélénium, ni la vitamine E n’ont d’effet supérieur au placebo en prévention des cancers de la prostate ou d’autres affections. En matière de prévention cardiovasculaire, vitamines et minéraux n’ont démontré aucune efficacité.
Quitte à agir par l’alimentation, autant suivre un régime dit méditerranéen.
©Prescrire 1er février 2010
"Vitamines et minéraux : pas pour la prévention des cancers ni des affections cardiovasculaires " Rev Prescrire 2010 ; 30 (316) : 128. (pdf, réservé aux abonnés)