Un traitement anticoagulant par antivitamine K, dont la marge thérapeutique est étroite, nécessite une surveillance par dosage de l’INR, pour adapter les doses. Il existe un risque de thrombose en cas de dose insuffisante et un risque d’hémorragie en cas de dose excessive.
Le plus souvent à maintenir entre 2 et 3, l’INR peut être perturbé par de nombreux facteurs, notamment l’alimentation, et d’autres traitements médicamenteux.
Dans son numéro de février, Prescrire publie une synthèse sur la surveillance d’un traitement antivitamine K, notamment par le patient ou son entourage (automesure).
La mesure de l’INR par les patients ou leur entourage ou par des soignants est une alternative à la surveillance de l’INR en laboratoire d’analyses médicales. L’apprentissage par les patients de la technique d’automesure, et le cas échéant de son interprétation et de l’ajustement du traitement, est un préalable important à l’utilisation des dispositifs d’automesure de l’INR. Des essais montrent que l’automesure permet de diminuer la mortalité des patients, lorsqu’ils sont capables de réaliser l’automesure et d’ajuster la posologie de l’anticoagulant.
Les autorités sanitaires françaises ont reconnu l’intérêt clinique de l’utilisation des dispositifs d’automesure de l’INR. Mais elle n’est pas encore prise en charge par l’assurance maladie, sauf dans le cas de maladies graves chez les enfants.
©Prescrire 1er février 2010
"Automesure de l'INR et antivitamine K" Rev Prescrire 2010 ; 30 (316) : 119-122. (pdf, réservé aux abonnés)