Dans la plupart des pays ayant un système de pharmacovigilance, le recueil des effets indésirables est basé sur la déclaration spontanée des professionnels de santé. L’inconvénient majeur de cette technique est la sous-notification.
Depuis la fin des années 1970, la Suède a autorisé la notification d’effets indésirables par les patients directement aux agences des médicaments ou des produits de santé. Ensuite, l’Australie, le Canada, le Danemark, les États-Unis d’Amérique, les Pays-Bas, la Nouvelle-Zélande, et enfin le Royaume-Uni, ont accepté le signalement d’effets indésirables par les patients.
L ’analyse de rapports de centres de pharmacovigilance recevant les notifications de patients et d’enquêtes portant sur les notifications des patients montre que les signalements d’effets indésirables émis par les patients mettent souvent en évidence des effets jusque-là non décrits.
Les notifications des patients présentent un fort lien de causalité et contiennent autant d’information que des notifications des professionnels de santé.
Les mots utilisés par les patients pour notifier sont différents de ceux utilisés par les professionnels de santé. Le codage des termes employés par les patients prend du temps pour les pharmaciens et les médecins chargés d’enregistrer leurs notifications car l’outil utilisé par les agences n’est pas adapté au vocabulaire des patients.
En pratique, il est de l’intérêt des patients que les autorités sanitaires les fassent participer à la notification pour améliorer la connaissance des effets indésirables des médicaments.
©Prescrire 15 juillet 2008
Rev Prescrire 2008 ; 28 (297) : 506-507 |