Revue Prescrire, article en une, seringues juin 2006
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Conditionnement des médicaments :
En finir avec les seringues graduées en kg de poids
 
Les seringues pour administration orale graduées en kg de poids du patient paraissent commodes à utiliser, mais au prix d'inconvénients majeurs.
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Gare aux seringues doseuses graduées en kg de poids du patient
Rev Prescrire 2006 ; 26 (272) : 395-396.
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Sirop de Primalan° avec seringue : dix cas de surdose en méquitazine
Rev Prescrire 2006 ; 26 (273) : 419.
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En finir avec les seringues graduées en kg de poids
Rev Prescrire 2006 ; 26 (273) : 419.
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Les seringues pour administration orale graduées en kg de poids du patient paraissent commodes à utiliser, mais au prix d'inconvénients majeurs : induction de prescriptions automatiques en kg de poids ; oubli de la notion de dose pondérale prescrite, dispensée par les soignants et administrée par les parents ; risque de surdose, comme dans le cas de Primalan°. Ces seringues sont aujourd'hui nombreuses dans les conditionnements des spécialités pour usage pédiatrique.

Ainsi, les spécialités à base de dompéridone sous forme buvable présentées ce mois-ci (Copies du mois) sont accompagnées de seringues graduées en kg de poids de l'enfant. Chaque graduation correspond à 0,25 mg de dompéridone. Le résumé des caractéristiques de ces spécialités préconise une dose par prise de 0,25 mg/kg à 0,50 mg/kg. Et la notice recommande "une dose correspondant au poids de l'enfant par prise" ou "deux doses correspondant au poids de l'enfant" 3 à 4 fois par jour. De quoi susciter des incompréhensions. De surcroît, ces seringues ont des limites de graduation souvent inférieures au poids des enfants les plus lourds, ce qui implique alors plusieurs seringues 3 à 4 fois par jour.

Autre exemple, cité par un abonné, les graduations en kg de poids de l'enfant des seringues accompagnant les spécialités à base d'ibuprofène buvable : elles correspondent à des quantités pondérales de substance active différentes selon les spécialités.

Les agences du médicament, peu attentives au conditionnement, n'ont guère, jusqu'à présent, incité les firmes à faire mieux. Le cas Primalan° devrait décider l'Agence française à agir.

©La revue Prescrire 1er juin 2006
Rev Prescrire 2006 ; 26 (273) : 419.