Malgré les
nombreux traitements "de fond" proposés dans la sclérose
en plaques, les résultats cliniques de leurs évaluations s'avèrent
décevants : faible efficacité sur la fréquence des poussées,
peu d'efficacité démontrée sur l'évolution du handicap,
en balance avec des effets indésirables graves et une absence d'évaluation
à long terme. Les
attentes sont fortes pour les patients atteints de sclérose en plaques,
et leur entourage, qui réalisent que leur handicap s'aggrave. Cependant,
la difficulté du diagnostic et la diversité des évolutions
doit faire examiner avec beaucoup de circonspection les résultats préliminaires
des essais des nombreuses substances proposées et en cours d'évaluation.
En attendant mieux, et
à côté du traitement symptomatique soigneusement adapté
à l'évolution, l'interféron bêta est utile dans certains
cas, sous réserve que les patients en supportent les effets indésirables. L'utilisation
du glatiramère, des immunoglobulines intraveineuses, de la mitoxantrone
ou du natalizumab n'est pas justifiée actuellement dans le traitement de
fond de la sclérose en plaques, en dehors d'essais cliniques. ©La
revue Prescrire 1er septembre 2007 Rev Prescrire 2007 ; 27 (287) : 677-682. |