Revue Prescrire, article en une, Regime méditerranéen et coronariens septembre 2005
Prescrire  Accueil 
 
Article en Une - Archive
Régime alimentaire "méditerranéen"
chez les coronariens
 
En pratique, il est raisonnable de proposer aux coronariens un régime alimentaire "méditerranéen", riche en céréales, en fruits et légumes.
Pour en savoir plus

 


Régime alimentaire "méditerranéen" chez les coronariens
Rev Prescrire 2005 ; 25 (264) : 613-614.
Réservé aux abonnés
Cliquez ici

Après infarctus du myocarde, pour diminuer le risque d'un nouvel accident cardiovasculaire, on dispose de différentes mesures médicamenteuses, en particulier l'utilisation d'une statine (simvastatine et pravastatine étant les mieux évaluées) chez les coronariens ayant une LDL-cholestérolémie supérieure à 2,4 mmol/l (soit 0,9 g/l), indépendamment du sexe et de l'âge ; cette intervention diminue la mortalité totale d'environ 2 % à 5 ans en valeur absolue.

Parmi les mesures non médicamenteuses, plusieurs essais sont en faveur d'un régime alimentaire dit "méditerranéen".

Les principales caractéristiques du régime alimentaire "méditerranéen" sont : augmentation de la consommation de céréales (pain, pâtes, riz, semoule, etc.) et de pommes de terre, de fruits et légumes, dont légumineuses (haricots et fèves), et de noix, noisettes, amandes ; l'huile d'olive comme principale source de graisses ; poissons et volailles, yaourts et fromages consommés en quantité modérée ; réduction de la consommation de viande rouge; éventuellement du vin en quantité modérée aux repas.

Depuis les essais indiens et français réalisés au début des années 1990, on ne dispose que de quelques données supplémentaires. L'absence de double aveugle conduit à des résultats de niveau de preuves modeste. Mais en matière d'interventions alimentaires, le double aveugle semble irréalisable.

Quoi qu'il en soit, l'ensemble des données vont dans le sens d'un effet protecteur du régime alimentaire de type "méditerranéen" en prévention cardiovasculaire secondaire. Par comparaison indirecte, cet effet paraît équivalent ou supérieur à celui d'un traitement par statine.

En pratique, il est raisonnable de proposer ce type d'alimentation, riche en céréales et en fruits et légumes, dans la mesure où elle semble dénuée d'effet indésirable grave et qu'elle est peu contraignante.

©La revue Prescrire 15 septembre 2005
Rev Prescrire 2005 ; 25 (264) ; 613-614 (13 références).