Le Centre régional de pharmacovigilance de Toulouse a présenté en 2007 une mise à jour concernant le pergolide (Celance°), un dérivé de l'ergot de seigle antiparkinsonien (1).

44 cas de valvulopathies rapportées au pergolide ont été notifiés aux centres régionaux de pharmacovigilance entre janvier 2005 et février 2007, concernant 27 hommes et 17 femmes. Le délai moyen de survenue a été de 3,2 ans de prise de pergolide. Dans 28 cas, l'atteinte touchait au moins 2 valves. L'évolution n'est connue que dans 7 cas, avec une amélioration après l'arrêt du pergolide dans 6 cas, et un cas de chirurgie pour remplacement valvulaire et plastie.

Au niveau mondial, la firme a connaissance de 124 cas de valvulopathies sous pergolide notifiées entre novembre 2004 et février 2007, dont 42 % en France. Plusieurs études ont montré une corrélation entre pergolide et apparition de valvulopathies cardiaques (2,3). Le pergolide a été retiré du marché étatsunien (4).

©Prescrire 15 octobre 2008
Rev Prescrire 2008 ; 28 (300) : 749.
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Références
1- Afssaps "Commission nationale de pharmacovigilance (compte rendu de la réunion du mardi 27 mars 2007)" 29 mai 2007. Site afssaps.sante.fr consulté le 20 juin 2007 : 20 pages.
2- Zanettini R et coll. "Valvular heart disease and the use of dopamine agonists for Parkinson's disease" N Engl J Med 2007 ; 356 (1) : 39-46.
3- Schade R et coll. "Dopamine agonists and the risk of cardiac-valve regurgitation" N Engl J Med 2007 ; 356 (1) : 29-38.
4- FDA "FDA public health advisory pergolide (marketed as Permax)" 29 mars 2007. Site www.fda.gov consulté le 13 juillet 2007 : 2 pages.