La décision d'instituer une hormonothérapie
substitutive de la ménopause, et sa durée, doivent être
prises au cas par cas, en fonction des facteurs de risques des patientes.
Il est important que les femmes soient informées des risques
et des bénéfices, et qu'elles soient surveillées. |
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Hormonothérapie substitutive de la ménopause :
des risques cardiovasculaires
Revue Prescrire n°235, janvier 2003 : 27-33.
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Un grand essai
clinique randomisé en double aveugle (essai WHI) a comparé
versus placebo l'association estrogènes équins sulfoconjugués
+ acétate de médroxyprogestérone.
Il a été
observé sous estroprogestatif un excès d'accidents
thromboemboliques (thromboses veineuses et embolies pulmonaires),
coronariens et vasculaires cérébraux, et de cancers
du sein.
En contrepartie,
un certain effet protecteur contre le cancer colorectal est apparu,
un bénéfice en prévention des fractures ostéoporotiques
est confirmé.
L'efficacité
sur les symptômes de la carence estrogénique n'est
pas remise en cause, mais il n'y a pas à attendre de protection
globale contre les événements pathologiques au cours
du vieillissement.
L'association
estroprogestative en cause n'est pas utilisée couramment
en Europe et en France, mais en l'absence de données à
long terme pour les associations utilisées en Europe et en
France, il est prudent de considérer qu'elles exposent à
des risques du même ordre.
Il faut informer
les femmes des risques et bénéfices avant de décider,
et les surveiller.
Les autorités
de santé des pays concernés doivent engager des essais
comparatifs évaluant les risques réels des autres
associations estroprogestatives utilisées, en particulier
en Europe.
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