Revue Prescrire, article en une, insulines janvier 2003
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Insulines : attention aux confusions lors de la prescription et de la dispensation
 
Les insulines commercialisées en France sont disponibles soit pour des injections à la seringue soit à l'aide de stylos, préremplis ou non. Elles peuvent être ultrarapides, rapides, intermédiaires, lentes, ultra-lentes. Il existe de plus des mélanges pré-établis.
Pour en savoir plus

 


Les insulines disponibles en France en janvier 2003
Nouvelles insulines, arrêts de commercialisation, dont une gamme entière. Un inventaire s'impose.
Revue Prescrire n°235, janvier 2003 : 23-25.
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Parmi les précautions utiles :

Prescrire une spécialité qui existe vraiment. Par exemple "Mixtard° 10 Penfill°-cartouches" et non "Mixtard° 10 flacons".

Préciser le pourcentage d'insuline rapide d'un mélange, qui figure toujours dans le nom de marque de la spécialité. Par exemple, prescrire "Mixtard 30 Novolet°" et non pas "Mixtard Novolet°".

Ne pas confondre le pourcentage d'insuline rapide d'un mélange avec le nombre d'unités à injecter. Par exemple : "Umuline Profil 30°, 2 boîtes par mois" et "Umuline Profil°, 30 unités par jour".

Ne pas oublier une précision décisive qui permet de distinguer deux insulines dont les noms sont proches. Par exemple : Humalog Mix 25° et Humalog°. L'une agit une douzaine d'heures, l'autre quatre heures. Une prescription d'"Insuline Umuline", sans précision, peut correspondre à 6 insulines de cinétiques différentes.

Ne pas mélanger les noms d'insulines. Des prescriptions d'"Insulatard-Mixtard", d'"Actrapid-NPH" ont été observées.

Donner au patient des instructions claires, par oral et par écrit, sur la dose d'insuline et la façon de l'adapter. S'assurer qu'elles ont été retenues.

Bien sûr, écrire lisiblement. Notamment, ne pas écrire "unités" en abrégé : "4U" pourrait être lu "40"(unités).

Les erreurs portant sur la présentation portent moins à conséquence et peuvent être facilement détectées par le patient, qui voit bien qu'il n'a pas en main le flacon, la cartouche ou le dispositif injecteur habituel. Alors que si deux insulines ont été confondues dans la même gamme, la différence est moins flagrante : le conditionnement externe est alors quasiment le même, mais la cinétique d'action sera bien différente.

Chacun doit agir pour éviter ces erreurs, dont les conséquences peuvent parfois être graves :
- le médecin en s'assurant que sa prescription est complète et claire, particulièrement quand il s'agit d'un renouvellement (c'est à ce moment-là que la vigilance est moindre) ;
- le pharmacien en vérifiant que l'insuline dispensée correspond à la prescription, mais aussi aux prescriptions antérieures, et en faisant contrôler la cohérence par le patient.
Cela nécessite de parler avec le patient pour qu'il connaisse le nom complet de son, ou de ses, insuline(s) et sache reconnaître leur conditionnement.

© La revue Prescrire 15 janvier 2003