L'incontinence
urinaire d'effort est définie comme la plainte d'une perte involontaire
d'urine lors d'un effort tel que la toux ou d'un éternuement.
Le
diagnostic est avant tout fondé sur l'interrogatoire, et le constat d'une
apparition d'urine au niveau du méat urétral lors d'un effort de
toux à l'examen gynécologique, la vessie étant pleine. Les
évaluations urodynamiques sont à réserver aux patientes en
échec, candidates à un acte chirurgical.
Face
à une incontinence persistante et gênante, il vaut mieux privilégier
les techniques non invasives qui ont une efficacité réelle et comportent
le moins de risques : dans ce but, un programme de rééducation des
muscles pelviens constitue le traitement de premier choix.
Les
médicaments adrénergiques, les estrogènes et la duloxétine
ont des balances bénéfices-risques défavorables.
L'option
chirurgicale est à discuter au cas par cas avec la patiente, généralement
dans un deuxième temps, celle-ci étant informée objectivement
sur les avantages et les inconvénients connus, ainsi que sur les incertitudes
de l'évaluation des trois techniques chirurgicales les plus efficaces :
colposuspension rétropubienne (technique de Burch) ; mise en place
de bandelettes sous-urétrales en polypropylène (intervention type
TVT) ; mise en place d'une bandelette par voie transobturatrice. ©La
revue Prescrire 1er juillet 2005 Rev Prescrire 2005 ; 25 (263) :
514-519 (30 références). |