Revue Prescrire, article en une, sartans et insuffisance cardiaque mai 2005
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Sartans et insuffisance cardiaque
 
En pratique, en cas d'insuffisance cardiaque, avec ou sans infarctus récent, les sartans passent après les inhibiteurs de l'enzyme de conversion de l'angiotensine (IEC).
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Sartans et insuffisance cardiaque
Les inhibiteurs de l'enzyme de conversion de l'angiotensine (IEC) restent la référence

Rev Prescrire 2005 ; 25 (261) : 367-374.
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L'insuffisance cardiaque chronique
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Itinéraire (12 textes au 1er mai 2005)

L'évaluation des sartans s'est étoffée et permet de mieux définir la place des sartans pour le traitement de l'insuffisance cardiaque.

Aucun essai ne montre une meilleure efficacité clinique d'un antagoniste de l'angiotensine II, alias sartan, que celle d'un inhibiteur de l'enzyme de conversion de l'angiotensine (IEC), et il n'est pas certain que les sartans soient aussi efficaces que les IEC les mieux évalués. Le moindre risque d'effets indésirables, tels que la toux, est à mettre en balance avec le moindre recul d'utilisation des sartans. Il paraît prudent d'en rester aux IEC comme traitement de première ligne.

Chez les patients insuffisants cardiaques, avec ou sans infarctus myocardique récent, la place des sartans est limitée aux situations où les effets indésirables des IEC imposent leur arrêt. Mais hypotension, hyperkaliémie et insuffisance rénale risquent alors de récidiver.

En cas d'insuffisance cardiaque symptomatique malgré un traitement approprié, il faut d'abord envisager l'ajout de spironolactone ou, après stabilisation clinique, d'un bêtabloquant, traitements qui ont une efficacité démontrée sur la mortalité. L'utilisation d'un sartan, qui diminue le risque d'aggravation, n'a pas d'effet sur la mortalité.

©La revue Prescrire 15 mai 2005
Rev Prescrire 2005 ; 25 (261) : 367-374 (27 références).