Revue Prescrire, article en une, HTA février 2003
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Poussée hypertensive : l'urgence n'est pas de baisser la pression artérielle
 
Devant une pression artérielle très élevée, c'est avant tout les signes d'éventuelle souffrance viscérale qui déterminent la prise en charge.
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Poussée hypertensive : l'urgence n'est pas de baisser la pression artérielle

Revue Prescrire n°236, février 2003 : 129-130.
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Quel que soit le seuil retenu, une pression artérielle très élevée mérite d'être évaluée comme toute hypertension : mesure correcte de la pression artérielle, à plusieurs reprises, au repos ; recherche des signes de souffrance viscérale (déficit neurologique focal ; céphalées intenses avec confusion ; dyspnée et/ou râles crépitants ; douleur thoracique ; etc.).

Diverses causes doivent être recherchées (arrêt d'un traitement antihypertenseur, prise d'un médicament limitant l'efficacité du traitement antihypertenseur, rétention aiguë d'urines, douleur intense, etc.).

En cas de souffrance viscérale, l'urgence médicale n'est pas de faire baisser la pression artérielle, mais de traiter la souffrance (diurétique intraveineux en cas d'œdème pulmonaire ; dérivé nitré en cas de douleurs thoraciques ; etc.).

En l'absence de signe de souffrance viscérale, il s'agit simplement de suivre les recommandations habituelles pour l'hypertension artérielle, sans urgence particulière.

La baisse de la pression artérielle doit être contrôlée et non brutale : la nifédipine par voie sublinguale est à bannir.

©La revue Prescrire 15 février 2003
Rev Prescr 2003 ; 23 (236) : 129-130.