En France, l'enseignement
classique de la technique du frottis vaginal décrit la femme installée
sur une table gynécologique, les pieds dans des étriers. Partant
du constat que cette position est parfois ressentie comme inconfortable et entraîne
une sensation de gêne et de vulnérabilité chez les femmes,
un essai randomisé étatsunien a comparé la réalisation
d'un examen gynécologique avec pose de spéculum et frottis gynécologique
avec étriers versus sans étriers (les pieds posés sur les
coins de la table d'examen) chez 197 femmes. Le
confort d'examen a été évalué à l'aide d'une
échelle visuelle graduée de 0 à 100 et a porté sur
le sentiment de vulnérabilité, sur la sensation d'inconfort de la
position, et sur le sentiment de perte de contrôle de la situation. Chez
les femmes examinées sans étriers, certains scores ont été
plus bas que chez celles utilisant les étriers : 17 versus 30 avec étriers
pour l'inconfort ; et 13 versus 23 pour la sensation vulnérabilité
(différences statistiquement significatives). Le
sentiment de perte de contrôle de la situation n'a pas été
différent entre les deux groupes. La
qualité des frottis a été similaire dans les deux groupes. En
pratique, le confort des patients est à prendre en compte dans l'appréciation
de la qualité d'un examen. Pour l'examen gynécologique, autant laisser
le choix de la position aux patientes : les pieds sur les coins de la table ou
dans les étriers. ©La revue Prescrire 15
mai 2007 Rev Prescrire 2007 ; 27 (283) : 376. |