Revue Prescrire, article en une, évaluation médicaments après commercialisation février 2007
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Poursuivre l'évaluation des médicaments
après leur commercialisation
 
Amener firmes, agences, et organismes publics à œuvrer pour une évaluation rigoureuse et prolongée des nouveaux médicaments.
Pour en savoir plus

 


Essais cliniques après commercialisation : des promesses non tenues
(pdf, 143 Ko)
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Vaccin papillomavirus 6, 11, 16, 18 (Gardasil°)
Cancer du col :
un espoir à confirmer
Rev Prescrire 2007 ; 27 (280) : 89-93.
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Vaccin papillomavirus Vu d'ailleurs
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Trastuzumab (Herceptin°)
Traitement adjuvant des cancers du sein :
pour une minorité de patientes
Rev Prescrire 2007 ; 27 (280) : 97.
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Les nouveaux médicaments sont aujourd'hui souvent mis sur le marché alors que leur évaluation clinique est encore à poursuivre. Deux exemples très différents donnés dans le numéro 280 (février 2007) de la revue Prescrire le montrent à nouveau.

De multiples questions se posent sur les effets du vaccin papillomavirus 6, 11, 16, 18 (Gardasil°) en termes d'incidence du cancer du col utérin, de durée de protection, etc. Il faudra des années de recul pour obtenir des réponses de bon niveau de preuves, même si les données d'évaluation initiales sont encourageantes.

Dans le cas du trastuzumab (Herceptin°), les données disponibles fin 2006 permettent d'y voir plus clair que lors de la mise sur le marché il y a 5 ans sur ses bénéfices potentiels, y compris en adjuvant dans les cancers du sein, et sur sa toxicité cardiaque.

Alors que l'intérêt de l'évaluation méthodique des médicaments après l'octroi d'une autorisation de mise sur le marché (AMM) précoce se confirme, on constate que cette évaluation est loin d'être toujours sérieusement menée.

Aux États-Unis d'Amérique, la Food and Drug Administration publie chaque année un rapport sur la tenue ou non, par les firmes pharmaceutiques, de leurs engagements pris lors de l'octroi d'une AMM, en termes d'évaluation clinique complémentaire. Les résultats ont de quoi inquiéter : plus de la moitié des essais ne sont pas terminés, voire même pas commencés. Et quand des comptes rendus d'étape sont disponibles, environ un tiers d'entre eux restent incomplets.

En France, et d'une façon générale en Europe, on n'a pas encore autant de visibilité qu'aux États-Unis sur la tenue de ces engagements post-AMM. Il faut assurément demander avec persévérance plus de visibilité, et amener firmes, agences, et organismes publics à œuvrer pour une évaluation rigoureuse et prolongée des nouveaux médicaments : question de santé publique, au plein sens du terme.

©La revue Prescrire 15 février 2007
Rev Prescrire 2007 ; 27 (280) : 88.