Mieux prescrire et mieux dispenser suppose une juste
perception des droits et devoirs des différents acteurs impliqués
(prescripteurs, équipes pharmaceutiques, patients), ainsi qu'une
bonne communication entre eux. |
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Forcément
ensemble ! |
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Le supplément
de décembre 2002 de la revue Prescrire regroupe des textes
déjà parus dans la revue, développant des
informations utiles pour une prescription et une dispensation
de qualité (80 pages). |
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Au sommaire :
Constituer sa liste de médicaments
usuels
De la communication et de la coresponsabilité
médecin-pharmacien
Partager les décisions
avec le patient
Débats et réflexions
Oser ensemble
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Penser et prescrire en DCI : une bonne pratique professionnelle
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2002 de la revue Prescrire et son supplément
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Décisions partagées
L'information des patients conditionne la qualité d'une prescription
et d'une dispensation de médicaments. Plus encore, c'est
le partage des décisions avec la personne soignée
qui est le véritable objectif. Éclairer les décisions
avec un savoir fiable, établi en toute indépendance,
voilà l'enjeu. C'est aux soignants, pharmaciens inclus, qu'il
revient de faire tomber les barrières.
Faire le tri
Afin d'étayer ses choix médicamenteux pour la prescription
ou pour le conseil pharmaceutique, le mieux est d'établir
sa propre liste de médicaments usuels. Puis de s'y tenir,
jusqu'à l'obtention de preuves, solides, de la nécessité
d'ajouter ou d'enlever tel ou tel médicament, de modifier
telle ou telle stratégie thérapeutique.
Une sélection limitée de médicaments bien évalués,
dont la balance bénéfices-risques est favorable, et
dont le conditionnement est acceptable sinon optimal, permet de
répondre à la plupart des besoins médicaux,
lorsque ces médicaments sont utilisés correctement
et qu'ils sont nécessaires.
Prescrire en DCI : oui, mais
Le raisonnement sur la thérapeutique médicamenteuse,
la prescription et la dispensation des médicaments, ainsi
que la communication sur les médicaments doivent s'organiser
autour de la dénomination commune internationale (DCI). L'emploi
de la DCI permet : de bien connaître les médicaments
; de répartir efficacement les tâches entre prescripteurs
et pharmaciens ; d'utiliser un langage commun, en ville, à
l'hôpital et à l'étranger ; d'améliorer
la communication soignants-patients.
La prescription en DCI a des limites pharmacothérapeutiques,
en particulier en cas de médicaments à marge thérapeutique
étroite et de patients à risque particulier si on
substitue une marque à une autre. Il ne faut pas résumer
ce mode de prescription à la routine irréfléchie
d'un logiciel informatique de transcription des noms de marques
en DCI.
Qualité du conditionnement des médicaments
La qualité du conditionnement des médicaments pour
une utilisation aisée et sûre fait partie des critères
de choix. Des insuffisances de conditionnements peuvent être
à l'origine de difficultés d'emploi, mais aussi d'effets
indésirables médicamenteux ou d'erreurs graves à
différentes étapes du circuit du médicament.
Et ce n'est qu'à qualité similaire par ailleurs (efficacité,
effets indésirables, conditionnement-praticité) que
le prix peut faire la différence.
Le patient d'abord
Bien rédiger une ordonnance, c'est avant tout écrire
lisiblement tout ce qui peut être utile d'une part au pharmacien
pour une dispensation adaptée, et d'autre part au patient
pour un suivi optimal et une surveillance éclairée
du traitement.
Coresponsabilité
La pratique médicale ne peut être réduite à
la simple exécution de consignes venues de l'extérieur.
La responsabilité du prescripteur n'est pas nécessairement
liée au respect de l'autorisation de mise sur le marché
(AMM), quand les données actuelles de la science diffèrent
des données de l'AMM. De même, faut-il bien différencier
ce qui relève de la réglementation (listes des substances
vénéneuses principalement), des règles contractuelles
liant les praticiens aux organismes de Sécurité sociale,
et des mesures à prendre dans le cadre de bonnes pratiques
professionnelles.
Prescripteurs et pharmaciens sont coresponsables de la cohérence
et de l'intelligibilité des traitements administrés
aux patients. Chacun a des droits et des devoirs. Tous ont intérêt
à travailler en bonne intelligence, et à se former
ensemble. Les cercles de qualité médecins-pharmaciens
sont des exemples à suivre.
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