Revue Prescrire, article en une, Test de lecture reconnaissance décembre 2002
Prescrire     Accueil  
 
Article en Une - Archive
Pour une reconnaissance des Lecteurs Émérites de la revue Prescrire et de leur effort de formation permanente
 
L'équipe de la revue félicite les centaines de professionnels de santé ayant participé au Test 2001-2002 et réclame la reconnaissance officielle des Lecteurs Émérites de la revue Prescrire et de leur effort de formation permanente.
Pour en savoir plus
Le Test de lecture Prescrire en est à sa quinzième édition

Lecteurs Émérites promotion 2003

Cliquez ici

Le Test de lecture Prescrire
Cliquez ici

Être Lecteur Émérite de la revue Prescrire : plus de 40 heures de formation par an
Cliquez ici

Des actes !
L'obligation légale d'un plan de formation continue n'est pas appliquée

Cliquez ici

Pour imprimer le texte ci-contre au format pdf
Cliquez ici

La conception et le développement du Test de lecture Prescrire obéissent à des critères simples, pragmatiques et incontournables, en matière de formation permanente adaptée aux besoins des professionnels de santé. Ces critères, leur mise en œuvre, leur évaluation et leurs procédures d'optimisation sont immédiatement opérationnels ; surtout si on veut les mettre au service d'une vraie politique de validation et d'accréditation de ce que l'on convient d'appeler la formation continue des médecins et des pharmaciens, véritable arlésienne du système de soins en France.

Un dispositif de formation indépendant et fiable pour des soins de qualité
Un système d'autoformation permanente aux procédures transparentes et aux nombreux contrôles de qualité
Un travail de formation important, vérifiable et pertinent, une évaluation des résultats

 

Un dispositif de formation indépendant et fiable pour des soins de qualité

Quel que soit le dispositif destiné à former les professionnels de santé, il doit répondre à un minimum de critères facilement vérifiables pour pouvoir prétendre à une quelconque reconnaissance par les instances responsables du système de santé. C'est le préalable absolu à toute démarche d'accréditation : promouvoir ou valider une méthode d'acquisition de connaissances, un travail de formation qui porterait sur un contenu biaisé, obsolète, erroné ou coupé de l'exercice du professionnel n'aurait aucun sens.

Garanties d'indépendance. Le support de formation doit garantir une indépendance tant intellectuelle que financière. Les liens d'intérêts (avec une firme commercialisant un produit, mais aussi avec une structure ayant des objectifs économiques ou de contraintes réglementaires, avec une organisation défendant des intérêts catégoriels, etc.) peuvent entraver une recherche exhaustive de données, fausser leur sélection, empêcher ou retarder leur diffusion, biaiser leur analyse. Les préoccupations éthiques rejoignent les exigences de qualité.

Contenu fiable. Le contenu de la formation doit être fiable. L'objectif est de fournir aux professionnels les données réellement conformes à l'état actuel des connaissances, afin de permettre l'abandon de pratiques dépassées et de favoriser l'appropriation de nouvelles pratiques correctement évaluées. Ce double objectif impose des procédures formalisées, solides et transparentes, en termes de recherche documentaire, de tri des données issues de cette recherche et d'élaboration des conclusions. Le niveau de preuves des recommandations destinées aux professionnels doit être explicite. Les recettes et les points de vue, fussent-ils "d'experts", ne doivent pas pouvoir être confondus avec les conclusions solidement analysées d'un essai clinique rigoureux ou d'une synthèse méthodique de bonne qualité.
Mais une donnée étayée et correctement analysée n'a de sens que si elle permet d'améliorer l'état de santé et/ou la qualité de vie du patient. Il n'y a pas lieu de retenir une "nouveauté thérapeutique" en termes de méthode de fabrication, de galénique, de pharmacologie, d'efficacité sur des critères non cliniques, de coût, etc., si elle ne se traduit pas en bénéfice pour le patient sur la mortalité, la morbidité, les effets indésirables et/ou la facilité d'utilisation.

Adaptation aux besoins. Tout en gardant à l'esprit qu'il existe des décalages parfois importants entre besoin ressenti et besoin réel, le promoteur de la formation doit définir clairement sa cible et doit pouvoir justifier son choix.
Un travail exhaustif sur l'actualité du médicament, comme le mène depuis plus de 20 ans la revue Prescrire, légitime sa reconnaissance comme organe de formation permanente destiné aux médecins (généralistes et spécialistes, en ville comme à l'hôpital) et aux pharmaciens (tant hospitaliers que d'officine), et sans doute à bien d'autres professionnels de santé.
Un système d'autoformation permanente aux procédures transparentes et aux nombreux contrôles de qualité

Le manque de temps ou de disponibilité, la fatigue et bien d'autres éléments sont des facteurs banals susceptibles de gêner l'acquisition de nouvelles données par un professionnel de santé.

Un dispositif de formation candidat à une reconnaissance par les instances d'accréditation doit mettre à la disposition des professionnels des aides et des utilitaires pour faciliter cette acquisition. Le recours à des résumés, des conclusions pratiques, des tableaux, des idées-forces illustre cette volonté et participe à cette démarche. Cependant, dans la recherche d'une accréditation de la formation des professionnels, cela ne suffit pas.

C'est pourquoi le Test de lecture Prescrire a été mis à la disposition des abonnés de la revue depuis presque 15 ans.

L'autoformation exige de la qualité. Le choix des thèmes doit concerner l'essentiel du contenu et des objectifs du support. Les procédures de rédaction des questions et d'élaboration des exercices doivent être claires et sans ambiguïté. Les procédures de conception et d'organisation doivent être formalisées et transparentes. Le professionnel doit pouvoir bénéficier d'une évaluation de ses résultats, d'un corrigé et d'un accès facile aux sources des sujets en questions. Il doit disposer d'un droit de critique et d'une réponse satisfaisante dans tous les cas. Il doit disposer de l'ensemble de ses résultats vérifiés de manière indépendante pour justifier auprès des instances d'accréditation la réalité et la qualité de sa formation.

C'est le cas pour le Test de lecture Prescrire, ce qui justifie sa labellisation comme méthode accréditée d'aide à la formation permanente des professionnels de santé.
Un travail de formation important, vérifiable et pertinent, une évaluation des résultats

Au-delà de ces critères de qualité, il faut pouvoir apprécier l'effort de formation consenti par les professionnels, les problèmes qu'ils rencontrent (quant au support et quant à l'outil d'autoformation) et les ajustements qui en découlent. Il faut aussi en évaluer les conséquences sur leur façon de se former et d'intégrer les données utiles à la pratique.

Concernant le Test de lecture Prescrire, deux éléments permettent d'apporter des réponses à ces questions. Le premier est l'étude évaluant l'efficacité du Test de lecture Prescrire, réalisée auprès de médecins généralistes bretons, qui a mis en évidence une meilleure mémorisation des informations contenues dans la revue chez les abonnés participant au Test que chez les abonnés non participants (1,2). L'autre élément est le résultat d'enquêtes réalisées auprès des Lecteurs Émérites, la dernière en date ayant porté sur les lauréats de la Promotion 2002 : elles montrent bien en quoi la façon de lire la revue Prescrire et d'en intégrer les données est profondément modifiée par la participation au Test.

La reconnaissance sans plus attendre. Au total, un professionnel de santé abonné à la revue Prescrire, participant à son Test de lecture et obtenant le titre de Lecteur Émérite, mérite d'être reconnu et valorisé sans plus attendre. Ce n'est toujours pas le cas, alors que la revue existe depuis plus de 20 ans et que le Test en est à sa 15e édition.

Être Lecteur Émérite de la revue Prescrire ne saurait être un critère de qualité suffisant pour garantir la fiabilité d'un professionnel de santé : la meilleure mémorisation des connaissances n'équivaut pas à leur intégration en pratique et encore moins à une meilleure pratique. Il existe là tout un champ d'évaluation et de valorisation en friche.

Mais, en attendant, dans le cadre de la formation permanente des professionnels de santé, il va bien falloir prendre en compte cet élément que représente le titre de Lecteur Émérite de la revue Prescrire.
Pour notre part, nous renouvelons toutes nos félicitations aux "Lecteurs Émérites de la revue Prescrire- Promotion 2003" et nous adressons tous nos encouragements aux participants à la session 2002-2003 du Test de lecture Prescrire qui vient de débuter.

 

© La revue Prescrire 1er décembre 2002
Rev Prescr 2002 , 22 (234) : 870-874.

_________
Références
1- Prescrire Rédaction "L'utilité du Test de lecture Prescrire est démontrée" Rev Prescr 1996 ; 16 (165) : 644-648.
2- Broclain D et coll. "Quasi-experimental study on the effectiveness of the Readers' Test in the medical journal La revue Prescrire" The Journal of Continuing Education in the Health Profession 1998 ; 18 : 47-57. English version - Compte-rendu de l'étude en français (pdf, 214 Ko). Cet article a reçu en 1999 le Prix Decker qui récompense la meilleure publication publiée en un an par le Journal of Continuing Education in the Health Profession, principale revue nord-américaine consacrée à la formation continue des professionnels de santé.