Désormais, des prescriptions pour une durée
de un an, et non plus seulement de six mois, sont remboursables. |
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Exceptions |
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Ce changement ne concerne pas les stupéfiants, les hypnotiques
et les anxiolytiques pour lesquels la durée de prescription
reste strictement limitée par la réglementation
des substances vénéneuses. |
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La durée
de prescription des médicaments est limitée en France
par deux catégories de texte : d'une part ceux qui concernent
la réglementation des substances vénéneuses,
et d'autre part ceux relatifs à la prise en charge par l'assurance
maladie.
L'article R.5148
bis du Code de la santé publique (CSP) précise les
modalités de prescription permettant la prise en charge des
médicaments par un organisme d'assurance maladie. Cet article
a été modifié par le décret du 30 septembre
2002, qui concernait également la prescription en dénomination
commune internationale (DCI) (1,2).
Les modifications
ont porté sur la rédaction des posologies et des durées
de traitement sur l'ordonnance, et la marche à suivre par
le pharmacien en cas de non-respect de ces règles par le
prescripteur.
La durée
maximale de prescription compatible avec un remboursement a aussi
été modifiée. Le cinquième alinéa
de l'article R.5148 bis précisait jusqu'alors : «
si la durée du traitement est supérieure à
un mois, l'ordonnance doit indiquer le nombre de renouvellements
de la prescription par périodes maximales d'un mois dans
la limite de six mois de traitement
».
Il stipule désormais :
« Toute ordonnance comportant la prescription d'un médicament
pour une durée de traitement supérieure à un
mois doit, pour permettre la prise en charge de ce médicament,
indiquer soit le nombre de renouvellement de la prescription par
périodes maximales d'un mois, soit la durée totale
de traitement, dans la limite de douze mois » (1).
Concrètement,
d'après l'article R.5208 du CSP, le médecin peut prescrire
pour douze mois les médicaments inscrits sur les listes I
et II des substances vénéneuses, mais il était
jusqu'à présent contraint de prescrire dans la limite
de six mois (c'est-à-dire un mois, à renouveler 5
fois), pour que l'ordonnance soit remboursable. Seuls les médicaments
contraceptifs étaient remboursables sur la base d'une prescription
pour douze mois. Désormais une prescription pour douze mois
(c'est-à-dire un mois, à renouveler 11 fois) est prise
en charge par la Sécurité sociale, qu'il s'agisse
ou non d'un contraceptif.
Bien sûr,
ce changement ne concerne pas les stupéfiants, les hypnotiques
et les anxiolytiques pour lesquels la durée de prescription
reste strictement limitée par la réglementation des
substances vénéneuses.
Pour le pharmacien,
la prise en charge de l'ordonnance est possible pendant toute la
durée de validité de celle-ci, c'est-à-dire
désormais un an à partir de la date de prescription (a).
Il suffit que la dispensation s'effectue pour des périodes
d'un mois ou, pour les contraceptifs, de trois mois.
©La revue Prescrire 1er mars 2003
Rev Prescr 2003 ; 23 (237) : 180.
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Note
a- La première dispensation d'un médicament relevant
de la liste I et II ne peut être effectuée que sur
présentation d'une ordonnance datant de moins de trois mois
(article R.5208 du Code de la santé publique).
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Références
1- Décret n° 2002-1216 du 30 septembre relatif à
la prescription de médicaments en dénomination commune
et modifiant le code de la santé publique (deuxième
partie : Décrets en Conseil d'État) Journal Officiel
du 2 octobre 2002 : 16260-16261.
2- Prescrire Rédaction "Prescription en DCI : un
décret bienvenu mais compliqué" Rev Prescr 2002 ;
22 (234) : 818-819.
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