Revue Prescrire, article en une, dermatite séborrhéique de l'adulte septembre 2005
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Dermatite séborrhéique chez les adultes :
bénigne, mais récidivante
 
La dermatite séborrhéique est une affection sans caractère de gravité, mais la gêne esthétique est parfois importante pour certains patients.
Pour en savoir plus

 


Dermatite séborrhéique chez les adultes
Rev Prescrire 2005 ; 25 (264) : 594-602.
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Ciclopirox olamine shampoing (Sebiprox°) : pas de progrès
Rev Prescrire 2005 ; 25 (264) : 567.
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Ciclopirox olamine crème (Mycoster°) : pas de progrès
Rev Prescrire 2005 ; 25 (264) : 568.
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Gluconate de lithium gel (Lithioderm°) : il est plus prudent de s'en passer
Rev Prescrire 2005 ; 25 (264) : 569.
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La dermatite séborrhéique est une affection cutanée chronique caractérisée par des lésions grasses, érythématosquameuses. Elle se développe surtout sur le cuir chevelu et sur certaines zones du visage et du thorax. Elle débute le plus souvent à la puberté et est plus fréquente chez les hommes.

Elle évolue généralement par poussées et régresse souvent sans laisser de séquelles. C'est une affection sans caractère de gravité, mais la gêne esthétique est parfois importante pour certains patients.

La dermatite séborrhéique est de cause inconnue. Elle est fréquente chez les patients séropositifs pour le HIV. Par ailleurs, sa fréquence semble élevée chez les patients parkinsoniens, et chez les patients ayant un syndrome extrapyramidal dû aux neuroleptiques.

On ne dispose pas de traitement assurant la guérison définitive de la dermatite séborrhéique.

En pratique, les médicaments utilisés en application cutanée permettent en général un soulagement temporaire ; ils ne semblent pas en général faire courir de risques très importants, sauf chez les femmes enceintes.

Pour des dermatites séborrhéiques peu sévères du cuir chevelu, les shampooings antipelliculaires sont utilisés en première ligne, en alternance avec le lavage régulier des cheveux avec des shampooings "non sélectifs". En cas d'échec d'un shampooing utilisé spontanément par le patient, connaître la composition du ou des shampooings antipelliculaires utilisés permet de mieux conseiller et d'éviter de prescrire une substance en fait déjà utilisée par le patient.

Pour des dermatites séborrhéiques sévères du cuir chevelu, compte tenu de l'évolution fréquemment récidivante, il est parfois justifié d'utiliser d'autres traitements par intermittence en fonction de la gêne ressentie par les patients. Parmi les substances médicamenteuses, les antifongiques utilisés en application cutanée (kétoconazole, ciclopirox) semblent être les traitements symptomatiques avec la meilleure balance bénéfices-risques, sans grande différence entre eux. Le sulfure de sélénium est peu commode d'emploi (odeur désagréable).

Pour la dermatite séborrhéique du visage, le gel moussant à 2 % de kétoconazole ne s'emploie qu'à raison de 2 fois par semaine au lieu de 2 fois par jour pour une crème à base de ciclopirox. Le kétoconazole en crème n'a pas été muni d'autorisation de mise sur le marché dans cette indication. Le gluconate de lithium nécessite beaucoup d'applications, et ses effets indésirables sont mal cernés. Les dermocorticoïdes sont à éviter sur le visage.

Chez les femmes enceintes, il paraît prudent d'éviter le kétoconazole, le lithium, le ciclopirox, les dermocorticoïdes, et les shampooings antipelliculaires contenant ces substances.

©La revue Prescrire 1er septembre 2005
Rev Prescrire 2005 ; 25 (264) ; 594-602 (61 références).