Revue Prescrire, article en une, Cystite août 2003
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Cystite aiguë simple de la femme jeune
 
On peut souvent se fier aux dires de la patiente.
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Cystite aiguë simple de la femme jeune

Rev Prescrire 2003 ; 23 (241) : 532-534.
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On parle de cystite aiguë simple chez des femmes âgées de 15 à 65 ans non enceintes sans antécédent important, n'ayant pas eu d'épisode infectieux urinaire dans les 3 mois précédents, et qui présentent depuis moins de 3 jours les symptômes suivants : brûlures mictionnelles, pollakiurie, besoins impérieux, douleur hypogastrique, sans douleur lombaire ni fièvre.

L'enregistrement des plaintes spontanées et l'interrogatoire méthodique sont le premier temps de la démarche diagnostique.

Chez ces femmes, l'association dysurie avec pollakiurie, sans signalement de pertes vaginales, nide prurit vaginal suffit à poser le diagnostic de cystite aiguë simple avec un taux d'erreur de 5 % environ.

Dans ce cas, l'examen physique et les examens complémentaires n'améliorent pas la performance diagnostique.

La prescription à bon escient d'un traitement anti-infectieux urinaire monodose ou court (3 jours) ne nécessite pas d'autre examen que l'entretien avec la patiente.

En cas d'échec thérapeutique (persistance ou aggravation des symptômes dans les trois jours), il y a lieu de reconsidérer le diagnostic, et de vérifier l'adéquation du traitement et son observance.

Dans toutes les autres situations cliniques, et notamment lorsque les patientes ne présentent pas tous les 4 éléments diagnostiques évoqués ci-dessus, l'utilisation des données de l'examen physique de la patiente (en particulier abdominal, lombaire et gynécologique), voire des résultats d'éventuels examens complémentaires, est nécessaire pour infirmer ou affirmer le diagnostic de cystite aiguë simple, ou pour rechercher une autre affection.

©La revue Prescrire 1er août 2003
Rev Prescrire 2003 ; 23 (241) : 532-534.