On parle de cystite
aiguë simple chez des femmes âgées de 15 à 65 ans non
enceintes sans antécédent important, n'ayant pas eu d'épisode
infectieux urinaire dans les 3 mois précédents, et qui présentent
depuis moins de 3 jours les symptômes suivants : brûlures
mictionnelles, pollakiurie, besoins impérieux, douleur hypogastrique, sans
douleur lombaire ni fièvre. L'enregistrement
des plaintes spontanées et l'interrogatoire méthodique sont le premier
temps de la démarche diagnostique. Chez
ces femmes, l'association dysurie avec pollakiurie, sans signalement de pertes
vaginales, nide prurit vaginal suffit à poser le diagnostic de cystite
aiguë simple avec un taux d'erreur de 5 % environ. Dans
ce cas, l'examen physique et les examens complémentaires n'améliorent
pas la performance diagnostique. La
prescription à bon escient d'un traitement anti-infectieux urinaire monodose
ou court (3 jours) ne nécessite pas d'autre examen que l'entretien avec
la patiente. En
cas d'échec thérapeutique (persistance ou aggravation des symptômes
dans les trois jours), il y a lieu de reconsidérer le diagnostic, et de
vérifier l'adéquation du traitement et son observance.
Dans toutes les autres situations
cliniques, et notamment lorsque les patientes ne présentent pas tous les
4 éléments diagnostiques évoqués ci-dessus, l'utilisation
des données de l'examen physique de la patiente (en particulier abdominal,
lombaire et gynécologique), voire des résultats d'éventuels
examens complémentaires, est nécessaire pour infirmer ou affirmer
le diagnostic de cystite aiguë simple, ou pour rechercher une autre affection.
©La revue Prescrire 1er août 2003 Rev Prescrire
2003 ; 23 (241) : 532-534. |