Anti-inflammatoires (AINS) du groupe des
coxibs :
Effets indésirables vasculaires, cutanés et rénaux |
|
|
|
Le mieux est d'éviter les coxibs, et de s'en
tenir aux anti-inflammatoires non stéroïdiens classiques. |
|
|
Célécoxib : risque cardiovasculaire
Un essai clinique avec le célécoxib (Celebrex°,
Onsenal°) a été interrompu en raison de la mise
en évidence d'une augmentation du risque d'événements
cardiovasculaires (infarctus du myocarde, accidents vasculaires cérébraux
et décès). L'ensemble des coxibs semble exposer à
un risque cardiovasculaire accru.
Valdécoxib : risque vasculaire et cutané
Fin 2004, la Food and Drug Administration (FDA) américaine
a fait état de modifications du RCP du valdécoxib (Bextra°,
non commercialisé en France).
Les risques cardiovasculaires et cutanés ont été
soulignés. Au terme d'un essai parécoxib (Dynastat°)
- valdécoxib versus placebo après pontage aortocoronaire,
la fréquence d'accidents (infarctus du myocarde, accident vasculaire
cérébral, thrombose veineuse profonde, embolie pulmonaire)
a été de 2 % sous parécoxib, 1 % sous valdécoxib
et 0,5 % sous placebo.
En novembre 2004, la FDA avait reçu 87 observations américaines
de réactions cutanées graves au valdécoxib, dont
des syndromes de Lyell. 4 patients sont morts. Un antécédent
d'allergie à un sulfamide semble un facteur de risque. Le risque
cutané du valdécoxib apparaît supérieur
à celui connu avec les autres coxibs.
Parécoxib : insuffisance rénale
Le parécoxib (Dynastat°) est un anti-inflammatoire non
stéroïdien (AINS) du groupe des coxibs, commercialisé
en France pour le traitement à court terme des douleurs postopératoires,
sans que sa balance bénéfices-risques ne soit plus favorable
que celle de l'AINS plus ancien auquel il a été comparé,
et alors qu'il est impliqué dans la survenue d'accidents vasculaires
cérébraux.
En juin 2004, le système australien de pharmacovigilance avait
reçu 20 notifications de troubles liés au parécoxib,
dont 13 insuffisances rénales. 7 patients avaient reçu
une seule dose de parécoxib ; deux de ces patients avaient
des facteurs de risques : la prise d'un diurétique et d'un
sartan pour l'un, une néphropathie diabétique pour l'autre.
Les patients étaient âgés de 41 ans à 78
ans (âge moyen : 66 ans).
Les coxibs partagent les effets indésirables connus des AINS.
©La revue Prescrire 1er janvier 2005
Rev Prescrire 2005 ; 25 (257) : 23.
|
|
|
|
|