Revue Prescrire, article en une, Préservatif féminin mars 2005
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Préservatif féminin :
une alternative au préservatif masculin
 
Le préservatif féminin donne plus d'autonomie aux femmes, à condition qu'il soit facilement disponible et à un coût similaire à celui du préservatif masculin.
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Préservatif féminin :
une alternative au préservatif masculin

Rev Prescrire 2005 ; 25 (259) : 213-218
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Un préservatif féminin a été conçu et développé comme un moyen de prévention contre l'infection par le HIV, qui s'est étendue à une proportion croissante de femmes.

Ce préservatif est formé d'une poche de polyuréthane, munie de 2 anneaux souples pour l'insérer et le maintenir en place.

Il a une efficacité contraceptive qui paraît peu différente de celle du préservatif masculin, qui dépend également d'une utilisation correcte et systématique.

Son acceptabilité, variable selon les populations concernées, dépend de leur connaissance des risques sexuels et de l'expérience de son utilisation. Les principaux avantages sur le préservatif masculin sont la possibilité d'insérer et de retirer le préservatif à distance du rapport sexuel et la maîtrise par la femme de sa protection sexuelle. L'usage simultané d'un préservatif masculin et d'un préservatif féminin est déconseillé.

En raison de son prix de vente habituel, le préservatif féminin est parfois réutilisé, bien qu'il soit un dispositif à usage unique. Diverses études ont évalué les conséquences des procédures de lavage, séchage, désinfection : l'usage unique reste recommandé par l'Organisation mondiale de la santé, mais une réutilisation n'est pas totalement exclue dans certains contextes.

En France, l'usage du préservatif féminin reste encore confidentiel, car il est peu connu et relativement coûteux en dehors de programmes sanitaires publics ou associatifs et de distributions ponctuelles.

Les soignants motivés ont intérêt à présenter le préservatif féminin et à le manipuler avec les femmes concernées, et à les avertir qu'un apprentissage préalable à leur utilisation est préférable, pour une mise en place et une efficacité optimale.

©La revue Prescrire 1er mars 2005
Rev Prescrire 2005 ; 25 (259) : 213-218 (35 références).