Prescrire, article en une, Les chambres à catheter implantables , mars 2009
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Les chambres à cathéter implantables
   
Informer le patient pour une utilisation optimale lors des traitements prolongés par voie veineuse.
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Les chambres à cathéter implantables
Rev Prescrire 2009 ; 29 (305) : 194-201.
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Pour des traitements prolongés par voie veineuse ou des traitements médicamenteux agressifs pour les veines, un accès veineux central est préférable au cathéter périphérique court. Deux techniques sont alors possibles : l'accès veineux par cathéter central extériorisé, et l'accès veineux par cathéter central lié à un boîtier implanté sous la peau, appelé chambre à cathéter implantable.

L'autonomie des patients est fortement restreinte par les traitements intraveineux de longue durée. Leur information et leur éducation à réaliser certains gestes sont susceptibles de leur rendre un certain degré d'autonomie. Quelques informations utiles aux patients porteurs d'une chambre implantable ont été énoncées dans des guides de pratique clinique (1).

Après la cicatrisation du site d'implantation, ni les bains, ni les douches, ni le passage de portiques de détection dans les aéroports, ni l'utilisation de ceinture de sécurité en voiture ne posent problème.

Le port de bretelles serrées est à éviter, lorsque le dispositif est implanté au thorax.

Il paraît préférable de ne pas pratiquer des sports qui nécessitent une grande amplitude de l'épaule (crawl, haltérophilie par exemple).
Le patient doit signaler la présence d'une chambre à cathéter implantable lors de toute exploration médicale, notamment s'il s'agit d'une imagerie par résonance magnétique (IRM) (1).

Mieux vaut que le patient connaisse les signes faisant évoquer une complication pour les signaler rapidement : douleur, changement de couleur de la peau (à type de rougeur inflammatoire ou d'hématome), suintement, gonflement, voire défaut de perméabilité lors du rinçage.

Dans la mesure du possible, mieux vaut que le patient apprenne certains gestes selon ses capacités d'analyse de la situation : arrêter une perfusion ; rincer le dispositif ; retirer l'aiguille ; réaliser le pansement (1).

Une carte d'identification du dispositif implanté, remplie par le praticien ayant assuré la pose, est conservée dans le dossier du patient.
Un carnet d'entretien du dispositif nominatif, comportant l'identité de l'établissement, l'identification du dispositif et les précautions d'utilisation, est remis au patient (1,2). Ce carnet est à remplir par les soignants, qui y consignent les divers gestes d'entretien et manipulations.

©Prescrire 1er mars 2009
Rev Prescrire 2009 ; 29 (305) : 194-201.

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Références
1- Agence nationale d'accréditation et d'évaluation en santé "Évaluation de la qualité de l'utilisation et de la surveillance des chambres à cathéter implantables" Paris décembre 2000 : 57 pages.
2- Centre de coordination de la lutte contre les infections nosocomiales Sud-ouest "Recommandations pour la réduction du risque infectieux lié aux chambres à cathéter implantables" 2001 : 46 pages.