Revue Prescrire, article en une buprénorphine substitution septembre 2005
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Patients dépendants à l'héroïne :
la buprénorphine est un médicament utile en substitution
 
Après 9 ans de commercialisation, les données disponibles montrent qu'il est possible et cohérent de réaliser en soins ambulatoires un accompagnement des patients dépendants à l'héroïne avec un traitement de substitution par la buprénorphine.
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Buprénorphine en traitement de substitution (suite)
Rev Prescrire 2005 ; 25 (264) : 603-611.
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Dans le cadre d'un suivi structuré qui prend en compte le contexte psychologique et social, deux tiers des patients poursuivent au long cours le traitement de substitution et le suivi, avec un bénéfice physique et psychosocial, et des risques modérés, lorsque les conditions de prescription sont respectées.

En complément des interventions d'aides sociales et psychologiques parfois nécessaires, une coordination médecin-pharmacien, et parfois une dispensation fractionnée acceptée par le patient, peuvent l'aider à éviter les dérapages, et l'irrégularité des prises.

L'utilisation de la buprénorphine en traitement de substitution expose à des effets indésirables différents de ceux de la méthadone. Le risque d'effets indésirables graves (hépatites, interactions avec les benzodiazépines, décès par arrêt respiratoire) reste encore mal cerné, en raison d'une utilisation rarement isolée, dans un contexte d'usage détourné et de prises de risques multiples. Le risque de surdose orale est plus élevé avec la méthadone, mais les auto-injections avec leurs conséquences parfois graves ou handicapantes sont plus fréquentes chez les patients sous buprénorphine.

La substitution par buprénorphine par voie orale ne convient pas pour tous les patients dépendants aux opiacés, et ne résume pas l'accompagnement des usagers de drogues en demande de soins. Les pratiques persistantes d'injection de comprimés de buprénorphine par voie intraveineuse incitent à envisager d'autres formes de prise en charge, et notamment d'autres modes de substitution, telle que le recours à la méthadone buvable, voire à un opiacé injectable.

©La revue Prescrire 1er septembre 2005
Rev Prescrire 2005 ; 25 (264) ; 603-611 (71 références).