Revue Prescrire, article en une, Bronchopneumopathie février 2004
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Bronchopneumopathie chronique obstructive
Arrêter le tabac pour ralentir l'aggravation
 
La bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) est en bonne part due au tabac, ainsi qu'à des causes professionnelles. À un stade précoce, la dégradation progressive de la fonction respiratoire peut être ralentie par l'arrêt du tabac. C'est le principal traitement efficace.
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Bronchopneumopathie chronique obstructive

Rev Prescrire 2004 ; 24 (247) : 118-128.
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L'arrêt du tabac ralentit la dégradation de la fonction respiratoire. Un conseil systématique par les soignants augmente le taux d'arrêt. Quand l'arrêt est décidé, les thérapies cognitives et comportementales, ainsi que la nicotine, augmentent le taux de succès.

Les traitements de fond médicamenteux n'influencent pas le cours de la bronchopneumopathie chronique obstructive. Ils ont une efficacité uniquement symptomatique : essentiellement bronchodilatateurs inhalés (anticholinergique, bêta-2 stimulant). Les corticoïdes inhalés au long cours diminuent d'environ 30 % la fréquence des exacerbations.

Les corticoïdes par voie systémique et les antibiotiques sont efficaces en quelques jours lors des exacerbations modérées à sévères. Au stade d'hypoxie sévère, l'oxygénothérapie continue augmente la survie.

Il est préférable de recourir aux médicaments pour lesquels on dispose d'un long recul d'utilisation : ipratropium pour les anticholinergiques ; salbutamol ou terbutaline pour les bêta-2 stimulants d'action rapide (l'efficacité des bêta-2 stimulants d'action prolongée est moins bien démontrée) ; béclométasone pour les corticoïdes inhalés ; prednisone ou méthyprednisolone pour les corticoïdes par voie orale.

De nombreuses inconnues demeurent, particulièrement l'effet à 5 ans ou 10 ans des divers traitements de cette affection chronique de longue durée. Il convient de se rappeler que ces traitements sont avant tout symptomatiques et ont pour principal objectif d'accroître le confort des patients. Ils ne sont donc pas indispensables si le patient n'en ressent pas de bénéfice.

©La revue Prescrire 1er février 2004
Rev Prescrire 2004 ; 24 (247) : 118-128 (71 références).