Bronchopneumopathie chronique obstructive
Arrêter le tabac pour ralentir l'aggravation
La bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO)
est en bonne part due au tabac, ainsi qu'à des causes professionnelles.
À un stade précoce, la dégradation progressive
de la fonction respiratoire peut être ralentie par l'arrêt
du tabac. C'est le principal traitement efficace.
L'arrêt
du tabac ralentit la dégradation de la fonction respiratoire.
Un conseil systématique par les soignants augmente le taux
d'arrêt. Quand l'arrêt est décidé, les thérapies
cognitives et comportementales, ainsi que la nicotine, augmentent
le taux de succès.
Les traitements
de fond médicamenteux n'influencent pas le cours de la bronchopneumopathie
chronique obstructive. Ils ont une efficacité uniquement symptomatique
: essentiellement bronchodilatateurs inhalés (anticholinergique,
bêta-2 stimulant). Les corticoïdes inhalés au long
cours diminuent d'environ 30 % la fréquence des exacerbations.
Les corticoïdes
par voie systémique et les antibiotiques sont efficaces en
quelques jours lors des exacerbations modérées à
sévères. Au stade d'hypoxie sévère, l'oxygénothérapie
continue augmente la survie.
Il est préférable
de recourir aux médicaments pour lesquels on dispose d'un long
recul d'utilisation : ipratropium pour les anticholinergiques ;
salbutamol ou terbutaline pour les bêta-2 stimulants d'action
rapide (l'efficacité des bêta-2 stimulants d'action prolongée
est moins bien démontrée) ; béclométasone
pour les corticoïdes inhalés ; prednisone ou méthyprednisolone
pour les corticoïdes par voie orale.
De nombreuses
inconnues demeurent, particulièrement l'effet à 5 ans
ou 10 ans des divers traitements de cette affection chronique de longue
durée. Il convient de se rappeler que ces traitements sont
avant tout symptomatiques et ont pour principal objectif d'accroître
le confort des patients. Ils ne sont donc pas indispensables si le
patient n'en ressent pas de bénéfice.