| Des associations de patients passent à l'action | |||||||
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| De plus en plus de patients et de consommateurs n'acceptent plus que les médicaments soient des objets de spéculations commerciale, politique et boursière. |
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 L'association
de consommateurs Public Citizen's Health Research Group rassemble
150 000 membres aux États-Unis d'Amérique.Sa lettre ouverte au responsable de la Food and Drug Administration américaine, demandant le retrait du marché du célécoxib (Celebrex°) et du valdécoxib (Bextra°), est exemplaire (1). Solidement argumentée, n'omettant pas les autres coxibs, elle expose avec clarté pourquoi la balance bénéfices-risques de ces substances est défavorable. Dans l'intérêt des patients, cette lettre demande le retrait immédiat des coxibs présents sur le marché et l'interruption du processus de demande d'AMM des autres coxibs. À l'autre
bout du monde, le Network for Consumer Protection, un réseau
de consommateurs du Pakistan, tire les leçons de ce qu'il appelle
"The Vioxx debacle" dans un numéro spécial
de son Drug Bulletin (2).Confronté à l'inertie des firmes et des autorités sanitaires, à l'absence de retrait effectif de toutes les spécialités à base de rofécoxib, autres que Vioxx°, commercialisées au Pakistan (29 marques sont citées !), le réseau pakistanais a mené une campagne nationale. Il a appelé à l'arrêt de la prescription, de la vente et de la consommation de ces médicaments, et demandé un changement radical des mécanismes de régulation. Ce ne sont là
que deux exemples parmi les actions qui se multiplient. Comme beaucoup
de professionnels de santé, et comme la revue Prescrire, de
plus en plus de patients et de consommateurs considèrent que
les médicaments sont des moyens thérapeutiques, à
utiliser avec discernement. Ils n'acceptent plus que les médicaments
soient des objets de spéculations commerciale, politique et
boursière. Et ils passent à l'action.©La revue Prescrire 15 mars 2005 |
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