Revue Prescrire, article en une, Antidépresseurs IRS et violence, juin 2008
Prescrire  Accueil 
 
Article en Une - Archive
Antidépresseurs IRS et violence
   
Les antidépresseurs IRS sont à réserver aux patients dont les troubles sont résistants à des prises en charge non médicamenteuses, et suffisamment invalidants pour justifier la prise d’un médicament.
Pour en savoir plus
 


Antidépresseurs IRS
et violence

Rev Prescrire 2008 ; 28 (296) : 431-432.
Réservé aux abonnés
Cliquez ici

Les antidépresseurs inhibiteurs dits sélectifs de la recapture de la sérotonine (IRS) ont été, depuis le début des années 2000, reconnus à l’origine de comportements suicidaires chez les enfants d’abord, puis chez les adultes jeunes.

Des auteurs britanniques ont rassemblé des éléments de pharmacovigilance concernant des symptômes d’hétéroagressivité liés à des antidépresseurs : agitation, irritabilité, hostilité, agressivité, impulsivité, etc. Le rôle des IRS dans des agressions et des homicides a été évoqué.

Depuis 2004, les résumés des caractéristiques (RCP) des IRS ont été modifiés pour faire mention de ce type d’effets indésirables.

Des essais cliniques de la paroxétine ou la sertraline ont mis en évidence une plus grande fréquence de manifestations d’“hostilité” que sous placebo. Le terme hostilité recouvrait notamment violence et agressivité.

Des témoignages de patients ou de leur entourage sont convergents.

Les enfants et les adolescents semblent particulièrement à risque de comportements hostiles surtout en début de traitement, lors des changements de dose ou au moment du sevrage.

En pratique, les antidépresseurs sont à réserver aux patients dont les troubles sont invalidants et résistants à des prises en charge non médicamenteuses. Un suivi minutieux des patients exposés aux IRS est indispensable pour améliorer les résultats des traitements et la pharmacovigilance.

©Prescrire 1er juin 2008
Rev Prescrire 2008 ; 28 (296) : 431-432.