Les anorexigènes
("coupe-faim") classiques sont des amphétaminiques.
Le bupropion,
alias amfébutamone, est commercialisé pour le sevrage
tabagique. Son profil d'effets indésirables est de type amphétaminique,
avec en particulier des convulsions, auquel s'ajoutent des réactions
d'hypersensibilité.
Le benfluorex
est commercialisé en France, sous le nom de Mediator°,
pour le traitement adjuvant des hypertriglycéridémies
et du diabète avec surcharge pondérale. Le manque de
données sur ses effets indésirables ne rassure pas.
Un cas de valvulopathie grave a été publié.
Des dérivés
de l'éphédrine, la noréphédrine alias
phénylpropanolamine et la pseudoéphédrine sont
utilisés du fait de leurs effets vasoconstricteurs dans des
spécialités à visée "décongestionnante"
de la sphère ORL. Ils exposent à des risques cardiovasculaires
graves. La balance bénéfices-risques de l'éphédrine
et des plantes du genre Ephedra dans des préparations magistrales
en tant qu'anorexigène est défavorable.
Le méthylphénidate
(Ritaline°) est indiqué du fait de ses effets psychostimulants
dans la narcolepsie et les troubles déficitaires de l'attention
avec hyperactivité chez l'enfant. Il entraîne parfois
une accoutumance marquée et une dépendance physique.
©La revue Prescrire 15 octobre 2003
Rev Prescr 2003 ; 23 (243) : 677-679.
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